Trois odieux crimes enregistrés en moins de 2 semaines
Si le phénomène d’insécurité était un sujet de Maitrise qui venait à être posé aux différents dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays, ils seraient tous en session à défaut d’être déclarés admis mais avec dette académique. Car, malgré les différentes mutations opérées depuis ces dernières années dans le secteur de la sécurité et de la protection civile, notamment à travers la série de nominations survenue là, les actuelles autorités peinent à tirer leur épingle du jeu en assurant une sécurité minimale aux populations.
En témoigne le flux sans cesse croissant du crime à travers le pays. Dans le quartier Lambanyi, situé en banlieue nord de Conakry, ce sont 3 crimes crapuleux qui ont été enregistrés en l’espace de 2 semaines. Après l’assassinat d’un taximotard le jeudi 25 mai, suivi de celui d’un présumé voleur de motos à même brûlé vif, c’est une fillette d’environ 3 ans qui y a été retrouvée morte, décapitée et enfouie dans un sac le samedi 3 juin 2017. Une dernière tuerie qui a indigné plus d’un et qui a conduit à mettre à sac le bâtiment où la dépouille de la fillette Mariama Cissé a été retrouvée.
Les enquêtes ouvertes ont permis de traquer les présumés auteurs de cet autre crime. Le fil de leur interpellation Dans la journée du samedi 3 juin 2017, la Brigade de recherche de Kipé a reçu le coup de fil de M. Almamy Daouda, chef de quartier de Waria, l’informant d’une odeur nauséabonde qui s’échappait d’une chambre hermétiquement fermée dans la concession du muezzin. Aussitôt, une équipe a été constituée et dépêchée sur les lieux. Les gendarmes qui ont un requis un serrurier, ont réussi à ouvrir la porte. Une fois dans la chambre, ils se sont rendus compte qu’il y a là le corps mutilé d’une fillette de 2 ans 8 mois.
Selon l’officier média du Haut commandement de la gendarmerie nationale, le commandant Mamadou Alpha Barry, les enquêtes menées ont permis d’arrêter deux présumés auteurs. Il s’agit de Mamadouba Soumah, fils du muezzin, et de Sayon Doumbouya, alias Simbon. Mamadouba Soumah qui n’a nullement nié les faits, soutient qu’il a commis sa forfaiture à titre de sacrifice humain en vue de devenir riche, et que c’est le surnommé Simbon qui le lui aurait recommandé.
La pauvre victime était une fille adoptive arrivée dans la concession le jour même où elle a été kidnappée puis tuée par ses ravisseurs. Une situation qui fait dire aux citoyens que Satan a fait son apparition à Lambanyi. Quelques jours auparavant, c’est le neveu à la cheffe de Cabinet du ministère du Budget qui a été tué par des inconnus qui courent toujours.
Par Mady Bangoura