Un rapport d’audit vient de réconforter la Pharmacie centrale de Guinée dans sa logique de servir les populations en médicaments de qualité et à moindre coût. Cet audit commandité par l’Union européenne a été présenté le vendredi dernier lors d’une rencontre à laquelle des responsables des différents ministères et des partenaires au développement ont pris part.
Le rapport présente de constats et de recommandations sur l’examen de la situation financière et l’examen du contrôle interne de la Centrale d’achats guinéenne. L’institution européenne s’est engagée par l’entremise de son projet Programme d’appui à la santé (PASA) à renforcer le fonctionnement institutionnel des organisations dont la Pharmacie centrale.
Eric Sattin, représentant du Chef de la délégation de l’Union européenne a invité l’État guinéen à accompagner davantage financièrement la Pharmacie. Dr. Bertrand Feumetio, chef de mission a relevé le manque d’appui financier de l’Etat à l’égard de l’entreprise médicale. Il n’a pas manqué de rappeler les « performances » enregistrées par la PCG depuis trois ans. Il a indiqué que l’entreprise parapublique a besoin d’un million six cent mille Euros » 1.600.000″. Le Chef de la mission a profité de cette rencontre pour appeler les autorités à combler ce gap pour permettre à la Pharmacie centrale de réaliser son objectif de fournir aux populations en médicaments essentiels génériques de qualité et à moindre coût. Dr. Bertrand dira son espoir de voir les recommandations prises en compte par le gouvernement et la Pharmacie centrale.
Dr. Jean Philippe Sac-Epée, membre de cette mission d’audit, a dans la même idée que son prédécesseur déploré l’insuffisance du budget alloué au secteur de la santé en Guinée. D’après lui les Etats doivent consacrer au minimum 15% de leur budget à la santé pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. Moins de 5% note-t-il sont alloués à la santé en République de Guinée. Il a également regretté que l’État et certains partenaires se passent des services de la PCG pour l’acquisition de médicaments en dépit de la signature de la convention qui les lie.
Dr. Moussa Konaté, directeur général de PCG
De son côté, Dr. Naman Keita, ministre délégué à la santé, qui a présidé la rencontre, a insisté sur la qualité des médicaments pour une meilleure santé des populations. « Point besoin d’appeler que sans produits pharmaceutiques, en d’autres dermes, sans un système d’approvisionnement performant, il ne saurait y avoir de programmes de santé viables et donc pas de système de santé efficace« , a-t-il dit. Selon lui, soutenir la Pharmacie centrale est la meilleure méthode de lutte contre les médicaments de la rue: »La Pharmacie Centrale de Guinée est un instrument non négligeable pour régler les problèmes de la demande. La mise en œuvre des recommandations de l’audit permettra à améliorer davantage la performance de notre centrale. En faisant des efforts pour la Pharmacie Centrale de Guinée, nous pouvons fortement diminuer la demande de produits de mauvaise qualité. La Pharmacie Centrale est un moyen de régulation efficace. Nous devons la soutenir de toutes nos forces« . Au terme de son intervention, le ministre a réaffirmé la volonté des autorités à accompagner la PCG dans le processus de finalisation des recommandations restantes.
Dr. Moussa Konaté, patron de la Pharmacie centrale a souligné que cet audit a permis à sa structure de relever quelques faiblesses en vue d’être corrigées dans le but de mettre à la disposition des populations de médicaments essentiels génériques de qualité et à moindre coût. A l’entendre, 12 des 18 recommandations ont été prises en compte, 4 sont en cours de réalisation et les deux autres demandent des moyens. C’est dans cette optique qu’il a sollicité un soutien important de la part de l’Etat. La cérémonie de présentation du rapport a pris par l’engagement des partenaires à accompagner davantage la Pharmacie Centrale de Guinée.
Alpha Oumar Diallo pour Aminata.com
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