
Le sacré des choses !
Bonjour là-bas ! On ne demande pas à un médecin des informations sur ses malades. C’est sacré.
On ne demande pas à un juge ce qui fonde son intime conviction. C’est sacré.
On ne demande pas à un industriel son secret de fabrication. C’est sacré.
Le Lynx, L’Indépendant, Radio NDimba, RFI, Radio Moscou ou un autre média, on ne demande pas à un journaliste sa source. C’est sacré.
Dans la vie, c’est chacun son boulot. Le journaliste donne une information. Il appartient à la justice de vérifier ces informations. Il revient aux organisations de la presse de vérifier si le journaliste a respecté les règles de son métier. Il revient à la HAC de contrôler les pratiques de ce journaliste et du média qui l’emploie.
Est-ce qu’on peut aller demander au colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, ce qui s’est dit en Conseil des ministres ? Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, fait le communiqué qui convient.
Est-ce qu’on peut aller demander au directeur général de la Police quelle stratégie et quels types d’armes non létales ou de gaz lacrymogènes, il compte utiliser contre nos sympathiques manifestants ?
Si tu forces et puis on viole les règles et lois aujourd’hui contre quelqu’un, demain ce sera contre toi.
Démontrez que le journaliste a menti. S’il a contrevenu à la loi, bouclez-le à double tour ! Si vous ne pouvez pas démontrer qu’il a raconté n’importe quoi, foutez-lui la paix.
Si vous aimez vraiment le colonel Mamadi Doumbouya, ne le poussez pas à la faute ! S’il est engagé sur une mauvaise voie, ne l’encouragez pas dans l’erreur. Et ne vous mêlez pas d’un domaine qui n’est pas le vôtre, il a une DCI, qui s’en sort d’ailleurs efficacement et admirablement fort bien, pour cela.
Sous prétexte de refondation, de changement et de rectification institutionnels, ne poussez pas ce jeune homme et son gouvernement à la faute ! Ils ont sûrement mieux à faire.