La République de Guinée, selon le journal The Economist, à travers son Centre d’intelligence économique, est placée dans la catégorie rouge des pays à très haut risque ( very high risk) de troubles sociaux comme le Nigéria, la Lybie, l’Argentine, la Syrie etc…
Ce CLASSEMENT est subdivisé en quatre :les pays présentant un risque très faible ( Autriche, Danemark, Japon etc..), un risque faible ( Australie, Etats-Unis, Botswana, Gambie etc), risque moyen ( Angola, Ghana, Kenya, Malawi etc..), un risque élevé ( Burundi, Burin Faso, Chine, Maroc, Madagascar etc..) et la zone rouge, celle de la Guinée, du Nigéria, de la Lybie, la Syrie etc…
Ce centre d’intelligence économique a fait ce classement sur un panel de 150 Pays du monde, évaluant ainsi des risques de troubles sociaux en 2014. Même si » l’on ne peut pas prendre comme argent comptant ces prévisions », signale nos confrères de » Enquête Plus ».
Ce ne sont pas nécessairement les pays les plus pauvres qui présentent le plus grand risque, précise l’analyste Laza Kekic : »La baisse des revenus et le chômage élevé ne sont pas toujours suivis de troubles. Il faut que la détresse économique soit accompagnée d’autres facteurs de vulnérabilité pour qu’elle devienne un risque élevé d’instabilité ». Parmi les facteurs déterminants dans la montée des tensions sociales on peut relever les inégalités de revenus, la mauvaise gouvernance et la corruption, les faibles niveaux de prestations sociales ou encore l’exacerbation de tensions ethniques.
Ce classement constitue un coup de massue pour les Autorités guinéennes qui, en fin de l’année 2014, ont multiplié les initiatives pour le retour massif d’investisseurs. Une conférénce économique des bailleurs de fonds traditionnels et potentiels promoteurs privés a été organisée du 24 au 25 novembre passés à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
Elles ont toujours le projet d’organiser un autre forum en Guinée, cette année.
L’année 2013 a été ponctuée de manifestations de rue de l’opposition à Conakry, pour réclamer de meilleurs conditions d’organisation des législatives.Près de 60 citoyens sont morts dans des affrontements violents contre les forces de l’ordre.
Le pouvoir de Conakry, qui a recconu l’impact négatif de ces manifs sur l’économie guinéenne, lorgnait la mise en place de la nouvelle assemblée, le 13 janvier 2014, pour gagner en grades et convaincre les investisseurs à revenir en Guinée.
Écrit par Amadou Touré
— conakrylemag