
Apparemment, l’ange chargé de tuer la démagogie est loin d’éradiquer le prototype guinéen. C’est comme ça qu’ils ont induit Dadis en erreur avec le fallacieux slogan : « Dadis ou la mort », trompé Conté avec le « Koudeisme ». Au temps d’Alpha Condé, on en a tellement vu ! Des cadres ayant perdu le nord auprès du prince et qui courent s’abriter derrière leur communauté pour prétendre parler au nom de celle-ci. Ils ont fait croire à Alpha Condé que nommer ou maintenir un cadre à son poste équivaut à faire plaisir à la communauté ou la localité d’origine de ce dernier.
C’est quand le vieux a demandé à tous ses ministres d’aller dans leurs préfectures d’origine, qu’il s’est rendu compte qu’en réalité, certains de ses cadres étaient loin d’être de vrais représentants de leurs localités respectives. Nous aimons tous le Colonel Mamadi Doumbouya. Alors, dites-lui que depuis des mois, nous avons des frères en prison à Dinguiraye, d’autres son dehors mais n’ont pas une vie normale, consécutivement à l’incident survenu après la mort d’un jeune venu de Siguiri.
Parmi eux, des pères de famille. Combien de maisons veulent-ils démolir au centre-ville au nom d’une campagne de déguerpissement ! Qui pour nous aider à régler ce problème politico-judiciaire ? Depuis combien d’années nous pleurons pour le bitumage du petit tronçon Bissikirima-Dinguiraye qui contribue, hélas, à enclaver notre préfecture ? Qui pour transmettre ces préoccupations à Mamadi Doumbouya ? Lui dire qu’en réalité, les revenus miniers ne profitent pas suffisamment au développement de la localité, que nous avons le sentiment d’être une préfecture ségréguée dans les projets de développement.
Le président Colonel Doumbouya n’a pas besoin du soutien d’une préfecture ! Toutes les 33 préfectures et les six communes de Conakry l’ont déjà adopté comme étant leur président. Il a beaucoup plus besoin d’être mis au courant du calvaire des Guinéens et d’être aidé à y trouver des pistes de solutions. L’homme du 05 septembre a surtout besoin d’être aidé à sortir par la grande porte en organisant des élections libres, transparentes et crédibles de manière à laisser le peuple choisir ses dirigeants en toute responsabilité. Tout le reste n’est que remplissage et démagogie.
Une tribune de notre confrère Thierno Amadou Camara du site guinee114 .com