Quelle alternative face à l’échec démocratique sur le continent? (brouillon de ma prochaine tribune)
Depuis les indépendances, beaucoup d’initiatives ont été lancées pour la réalisation sur le continent de Nations démocratiques et stables. Mais ces initiatives se sont heurtées pour la plus part, à de nombreux obstacles.
La boulimie des petits princes, l’ethnocentrisme ancré dans nos sociétés, la politique du ventre empêchent l’émergence de sociétés démocratiques. En Guinée, le président Alpha Condé, aidé par une administration à sa mesure et une bonne partie du peuple, vient illégalement de se tailler une constitution à sa mesure. En Guinée-Bissao, un coup d’Etat tribal dont les origines s’étendent jusqu’au Sénégal et ailleurs, vient d’installer de force Emballo aux affaires.
En Côte d’Ivoire, Alhassane Ouatara mal élu, cherche à imposer son successeur dans un simulacre d’élections… En Afrique de l’Ouest, seuls le Ghana et le Nigéria peuvent se prévaloir d’être des Nations démocratiques et stables. L’Afrique centrale quant à elle, est la région la plus instable du continent…
Je pense que les juristes africains devraient s’employer à produire des systèmes démocratiques de type africain.
Des modèles de scrutin qui correspondent à nos réalités sociétales. Je pense qu’ils doivent sortir du mimétisme béat pour réfléchir et préparer nos pays à sortir de ce modèle démocratique tribalo-régionaliste. Sinon nos pays s’exposent aujourd’hui ou demain, au retour de l’armée au pouvoir, donc au perpétuel recommencement. Lorsqu’on laisse à l’opposition comme seule alternative la voie des armes, on expose le pays à l’instabilité.
En Guinée, comme en Guinée-Bissao,je recommande un dialogue inclusif pour le retour à l’ordre démocratique.
Kémoko Kamara