Lors du dernier Conseil des ministres au Palais Roi Mohammed V, le Président de la transition a laissé entendre que la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) n’était pas exclusivement destinée aux anciens dignitaires. Colonel Mamadi Doumbouya a clairement déclaré que tout fonctionnaire de l’État impliqué dans des actes de corruption devrait être poursuivi. Dans la foulée, les Directeurs Administratifs des Affaires Financières (DAF) ont été convoqués, et certains ministres ont vu leurs passeports confisqués, alimentant ainsi des soupçons préexistants.
Lors de l’assemblée générale de son parti à Kipé ce samedi 28 octobre 2023, Bah Oury a critiqué ouvertement cette décision, soulignant que de telles mesures risquent de compromettre l’image internationale de la Guinée. Il a exprimé son opinion en soulignant que certaines décisions gouvernementales pourraient être prises sans nécessité de communication publique. Il a remis en question la pertinence de retirer publiquement les passeports, affirmant que cela pourrait nuire à l’image du pays tant au niveau national qu’international. Il a souligné le risque de discréditer publiquement un membre du gouvernement et a insisté sur la nécessité de maintenir une bonne représentation vis-à-vis de la population et des partenaires étrangers.
Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), a critiqué la gestion publique de la situation, suggérant que les sanctions internes auraient été plus appropriées. Il a souligné les conséquences potentielles d’une telle publicité sur la réputation du pays et du gouvernement dans son ensemble. Malgré cette critique, il a salué les nouvelles autorités pour le rapatriement récent du point GN, considérant cette réalisation comme un pas significatif vers la souveraineté nationale.
— conakrylemag