Le cas des brouillage de signal radio « Fim FM, Djoma FM et Espace FM » : Le Gouvernement guinéen esquive et sermonne…
Dans un tour de passe-passe rhétorique, le gouvernement guinéen, par la voix de son porte-parole Ousmane Gaoual Diallo, a tenté de noyer le poisson concernant les accusations de brouillage des fréquences de radios populaires telles que Fim FM, Djoma FM et Espace FM. Le ministre, dans un discours qui frôle l’ironie, a préféré sermonner les médias plutôt que d’apporter des réponses concrètes.
La dérobade d’un gouvernement face aux accusations
« Quand il y a des problèmes, il y a des voies de recours », déclare Diallo, comme si le simple fait de suivre des procédures bureaucratiques pouvait justifier ou résoudre le brouillage délibéré des ondes. Il critique ensuite les médias pour leur prétendue impatience et leur manque de respect pour les « procédures » et les « mécanismes » en place.
Un sermon plutôt qu’une solution
Le ministre porte-parole semble plus préoccupé par la manière dont les médias abordent les problèmes que par les problèmes eux-mêmes. « Il faut aussi cesser de croire qu’il suffit de prendre la parole pour donner des injonctions », sermonne-t-il, ignorant peut-être que le rôle des médias est précisément de questionner, d’interpeller et de chercher des réponses.
La Haute Autorité de la Communication, un bouclier commode
Ousmane Gaoual Diallo suggère aux médias de se tourner vers la Haute Autorité de la Communication (HAC) pour obtenir des réponses. Cependant, il omet de mentionner que dans un contexte où le gouvernement est accusé d’interférer dans la liberté de la presse, la crédibilité et l’indépendance de la HAC peuvent être remises en question.
Les studios de radio, des tribunaux populaires ?
Le ministre critique également l’utilisation des studios de radio comme des « tribunaux », une métaphore qui trahit une incompréhension flagrante du rôle des médias dans une société démocratique. Les médias ne sont pas des tribunaux, mais des espaces de débat public, essentiels pour la transparence et la responsabilité du pouvoir.
Conclusion : Un gouvernement qui esquive les questions brûlantes
En résumé, la réaction du gouvernement guinéen face aux accusations de brouillage des fréquences de radios populaires est un mélange de dérobade et de leçons de morale. Au lieu de répondre directement aux préoccupations légitimes des médias et de la population, le ministre porte-parole choisit de se réfugier derrière des procédures et des institutions, évitant ainsi de s’attaquer au cœur du problème. Cette attitude ne fait que renforcer les inquiétudes quant à la liberté de la presse en Guinée et soulève des questions sur l’engagement du gouvernement envers la transparence et la démocratie.
Dramé Ibrahima pour conakrylemag.com
— conakrylemag