Le Colonel Doumbouya : Entre la Crainte d’un Renversement et la Quête d’une Sortie Héroïque
Dans un tourbillon de décisions controversées et de manœuvres politiques audacieuses, le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, a récemment fait un geste qui soulève des questions aussi brûlantes que le soleil de Conakry. En radiant mardi des officiers des forces armées pour « faute lourde », Doumbouya a-t-il révélé une crainte profonde d’un renversement, ou est-ce un jeu de remplacement stratégique pour consolider son pouvoir ?
Parmi les officiers écartés figurent des noms notables tels que le colonel Pépé Célestin Bilivogui de la Marine et le Commandant Ibrahima Sory Sangaré du DAN. Cette décision, loin d’être anodine, soulève un ouragan de questions : Le colonel Doumbouya craint-il pour sa propre position ? Est-ce un acte de paranoïa ou une stratégie calculée ?
En analysant ces événements, on ne peut s’empêcher de se demander si le colonel Doumbouya n’aurait pas mieux fait d’organiser rapidement des élections et de quitter le pouvoir. En choisissant de radier ces officiers, il semble opter pour une voie plus tumultueuse, peut-être même dangereuse. Cette décision est-elle le signe d’un leader qui cherche à sortir par la grande porte de l’histoire, ou est-ce un acte désespéré d’un homme qui risque de quitter le pouvoir par la petite fenêtre, aussi discrètement qu’il y est entré ?
Il est crucial de se demander si ces radiations ne sont pas un symptôme d’une peur plus profonde, celle d’être renversé à son tour. Dans le jeu du pouvoir, surtout dans un contexte aussi volatile que celui de la Guinée, chaque action a des répercussions. Le colonel Doumbouya semble jouer une partie d’échecs complexe, où chaque mouvement est à la fois une défense et une attaque.
Mais au-delà de ces manœuvres, il y a la question de la légitimité et de la confiance. En radiant des officiers pour des raisons aussi graves, le colonel Doumbouya envoie un message clair : il ne tolérera aucune dissidence. Cependant, cette approche peut s’avérer être une épée à double tranchant. D’un côté, elle peut renforcer son emprise sur le pouvoir, mais de l’autre, elle peut aussi semer les graines de la méfiance et de l’instabilité.
En fin de compte, l’avenir politique du colonel Doumbouya reste incertain. Sera-t-il le héros de sa propre histoire, ou le protagoniste tragique d’une chute imminente ? Seul le temps nous le dira. Mais une chose est sûre : les yeux de la Guinée, et du monde, restent rivés sur lui, attendant de voir quel sera son prochain coup.
Binta Barry pour conakrylemag.com
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