Conakry : Les Forces Vives Préparent un « Plan B » avec Justice et Boycott en Cas d’Échec des Manifestations
Alors que la tension monte à l’approche du référendum constitutionnel du 21 septembre, les Forces Vives de Guinée dévoilent une stratégie alternative face à un éventuel échec de leurs manifestations prévues le 5 septembre. Selon des informations exclusives d’Africaguinee.com, cette coalition, réunissant partis politiques et organisations de la société civile, envisage un « Plan B » consistant à saisir la justice et, potentiellement, à boycotter les prochaines élections si leurs revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement du CNRD.
Un leader des Forces Vives, interrogé sous couvert d’anonymat, a insisté sur une approche légaliste : « Nous ne sommes pas en train d’appeler à une confrontation armée. Pas du tout. Si ça ne va pas, on porte plainte, comme on l’a dit. Il y a un système judiciaire en place, et il suffit de soumettre nos griefs dans les règles. Une équipe de juristes sera probablement chargée de cette démarche, l’important étant de respecter les dispositions légales. » Cette déclaration vise à désamorcer les accusations de radicalisation souvent portées par le régime, tout en affirmant une volonté de recourir aux institutions existantes.
Cependant, la source a révélé une condition sine qua non : la sensibilisation de la population sur les enjeux du projet constitutionnel. « Notre priorité est que les gens comprennent ce qui est en jeu. Mais si on ne nous écoute pas, si on ne nous associe pas, nous envisageons sérieusement de ne pas participer aux élections. Cela signifierait que le caractère inclusif n’a pas été respecté, ce qui équivaudrait à une discrimination planifiée », a-t-il ajouté. Cette menace de boycott, si elle se concrétise, pourrait fragiliser la légitimité du scrutin, déjà contestée par l’exclusion de figures comme Cellou Dalein Diallo.
Cette stratégie intervient dans un climat de défiance, marqué par l’interdiction des manifestations depuis mai 2022 et les récentes tensions autour de la démolition de La Paillote, perçue comme une atteinte au patrimoine. Avec le référendum à moins de 40 jours, le « Plan B » des Forces Vives pourrait pousser le CNRD à négocier ou à durcir sa répression. La balle est dans le camp du gouvernement : acceptera-t-il le dialogue, ou assistera-t-on à une escalade ? Les prochains jours seront déterminants.
— conakrylemag




