Dans un mouvement inattendu et vaste, les autorités de Conakry ont imposé un black-out de communication, coupant des millions de personnes de leurs lignes de vie numériques quotidiennes. Depuis plus d’une heure, les plateformes de réseaux sociaux — un canal vital tant pour l’expression personnelle que pour l’information essentielle — ont été rendues inaccessibles. Cette suspension brutale, englobant des services tels que Facebook, WhatsApp, Telegram et d’autres, signale une escalade inquiétante dans la censure, une empiètement effronté sur la liberté d’expression et le droit à l’information.
Cette coupure n’est pas juste un simple inconvénient mais une tactique délibérée pour étouffer la dissidence et freiner la mobilisation, comme le suggèrent les voix inquiètes au sein de la nation. Le seul recours actuellement disponible pour contourner cette restriction numérique est l’utilisation de services VPN — une solution qui en dit long sur la résilience des citoyens face à de telles mesures draconiennes.
Le silence imposé sur la sphère numérique est emblématique d’un modèle plus large et plus systémique de suppression. C’est un appel à l’alarme, car il perturbe non seulement le flux quotidien de communication mais isole également effectivement la Guinée sur la scène mondiale. Ce n’est pas simplement une question domestique ; c’est une affaire de préoccupation internationale, car elle empiète sur les principes universels des droits de l’homme.
Dans un monde de plus en plus dépendant de la connectivité numérique, la coupure d’une telle ligne de vie critique est plus qu’une perturbation — c’est un mépris insensible pour le tissu socio-économique et émotionnel qui lie les communautés à l’intérieur et au-delà des frontières de la Guinée. Alors que cette histoire se déroule, les yeux du monde doivent rester fixés sur Conakry, vigilants et inflexibles face à un tel affront aux libertés humaines fondamentales.
Binta Barry pour conakrylemag.com
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