Je ne parlerai pas de l’origine ni du mode de transmission du covid-19 : là-dessus abonde une littérature riche et à sensation. Je dirai simplement mes craintes, mon espoir et mes mises en garde.
Je regarde des journaux télévisés et j’écoute bien des radios locales et étrangères. Des nouvelles qui me parviennent sont peu rassurantes. A dire vrai, je crains beaucoup pour notre continent : dans nos quartiers on joue encore en groupe aux dés et aux cartes ; on pratique le foot et d’autres sports collectifs ; on prie en groupe dans des espaces réduits ; on fait fi de la distance minimale requise dans les files d’attente devant les boulangeries, les boucheries, les boutiques, etc.
On continue à vivre comme si la menace était inexistante, ou, pour citer une opinion largement répandue, comme si cela n’arrivait qu’aux autres. Pas à nous !
Mon espoir repose sur l’appropriation progressive des barrières sanitaires et la solidarité agissante dans nos grandes villes : ONG et philanthropes apportent des masques et kits sanitaires aux démunis ; des groupes de jeunes font du porte-à-porte pour parler de la dangerosité du covid-19 et des gestes barrières. Des actes que nous devons encourager pour rompre la chaîne de transmission !
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Enfin, mes mises en garde s’adressent à ceux qui croient que ça n’arrive qu’aux autres. D’après eux, de même qu’il existerait une providence pour des fous, une providence pour les petites oies de bon Dieu, une providence pour les femmes en travail dans nos hameaux dépourvus d’infrastructures sanitaires, de même il en existerait une protégeant les faibles – dont l’Afrique – contre les pandémies et calamités naturelles.
Qu’ils se détrompent ! Nous sommes constitués des mêmes organes qu’Aurlus Mabélé, que Manu Dibango, que Pape Diouf, etc. S’ils y ont laissé leurs vies, la sagesse commande que nous prenions conscience de notre vulnérabilité et adoptions des comportements responsables.
Notre salut en dépend.