
Débat en Guinée : Bah Oury tranche sur l’organisation des élections
En Guinée, une vive discussion agite le paysage politique : qui doit prendre en main l’organisation des prochaines élections ? Cette question cruciale, divisant la classe politique, a trouvé un écho particulier dans les propos de Bah Oury, leader de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG). Lors d’un entretien avec Africaguinee.com, il a partagé son analyse et sa vision tranchée sur cette problématique.
Bah Oury soulève la problématique historique des élections en Guinée, pointant du doigt les trente ans d’expérience avec des organismes indépendants comme la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), jugés insuffisants en termes de résultats. Il met en avant la nécessité de reconsidérer l’approche, en questionnant l’efficacité d’un organe indépendant dans le contexte actuel de transition du pays.
Selon lui, la clé réside dans la désignation des responsables de l’organisation électorale. Il exprime ses préoccupations concernant les risques de manipulation et de dysfonctionnement, surtout lorsque des figures issues de la société civile, mais politiquement influencées, sont aux commandes. Dans ce contexte de transition, Bah Oury argue que les responsables du Comité National du Rassemblement et du Développement (CNRD), les membres du gouvernement, et ceux du Conseil National de Transition (CNT) – tous non éligibles aux élections imminentes – devraient être chargés de cette tâche. Leur implication, selon lui, garantirait une approche transparente et équilibrée, conforme aux principes démocratiques.
Bah Oury met l’accent sur la responsabilité des autorités de transition dans l’organisation des élections. Selon lui, un échec dans ce processus serait entièrement imputable à ces autorités, tandis qu’un succès symboliserait leur mérite et placerait la Guinée sur la voie d’un retour ordonné à la constitutionnalité.
En résumé, la position de Bah Oury révèle une vision pragmatique et une remise en question des méthodes traditionnelles d’organisation électorale en Guinée. Son approche soulève des questions fondamentales sur la gouvernance et la responsabilité politique dans un pays en transition, marquant un tournant potentiel dans la façon dont les futures élections pourraient être gérées en Guinée.
Binta Barry pour Conakrylemag.com