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Des bulldozers qui rasent des bâtiments privés en pleine journée sous la surveillance des policiers, gendarmes et militaires avec des armes de guerre

Je me demande souvent si ceux qui parlent et agissent au nom de l’État Guinéen sont suffisamment conscients du caractère violent de certains de leurs actes. 

 

Des bulldozers qui rasent des bâtiments privés en pleine journée sous la surveillance des policiers, gendarmes et militaires avec des armes de guerre, cela représente un véritable traumatisme psychologique pour toute personne normale. 

 

Avons-nous perdu notre sensibilité de mortel ? Sommes-nous des monstres pour ne pas s’indigner face à toute cette barbarie quotidienne ? Pourquoi une certaine opinion continue de croire que tout ceci est normal et acceptable ?

 

En fait, notre histoire est aussi caractérisée par plusieurs formes de violences d’État au point où les âmes sensibles gardent éternellement les séquelles des faits horribles vécus depuis l’adolescence. Des pendaisons publiques aux répressions politiques en passant par des démolitions de maisons et le déchirement des familles victimes.

 

C’est comme si certains ont toujours eu comme intérêt à faire de la Guinée un pays des damnés où les valeurs morales et éthiques ne peuvent avoir de la place. Un pays négativement exceptionnel où le mérite n’est jamais récompensé, l’honnêteté combattue, la perversion célébrée, les ambitions decouragées, les crimes justifiés etc.

 

Il m’est régulièrement arrivé d’écouter des témoignages émouvants dans mes différentes rencontres avec des compatriotes de la diaspora. Il y en a même certains qui ont le dégoût de leur pays a cause des actes barbares et traumatisants de l‘État.

 

Malgré tout le mal qu’ils peuvent en ressentir, ils préfèrent moins parler de leur pays à leurs enfants pour leur donner une chance d’éviter les mêmes cauchemars. Cet état de fait bien qu’étant regrettable, est compréhensible pour celui qui sait se mettre à la place des autres.

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Si la gouvernance ne sert pas les citoyens en apaisant leur cœur, quelle peut être la fierté de se faire appeler président, ministre, gouverneur, préfet d’un pays dont le service public se réduit à la haine, le mensonge, la corruption et la violence ?

 

Alors quelle que soit l’utilité et l’urgence d’une action publique, elle doit se faire avec une dose d’humanisme. 

 

Aliou BAH 

#MoDeL

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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