Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Me Abdoul Kabelé Camara a procédé, vendredi dernier, à la mise en place d’un centre de service statistique dans l’enceinte du ministère de la sécurité. En effet, ce centre de service statistique, équipé des machines de dernière génération, d’un tableau de bord et d’un logiciel, permet de relier toutes les informations sur l’ensemble des activités que mènent quotidiennement les commissariats centraux en Guinée.
«Aujourd’hui on peut relever la tête et dire oui la protection civile existe et elle avance», s’est félicité Me Adoul Kabèlè.
«Comment pourrions-nous arriver à atteindre des résultats satisfaisants pour notre nation si l’on travaille dans un désordre? C’est en y mettant toute la rigueur et la sérénité dans ce que vous faites et ne jamais attendre demain ce que vous pouvez faire aujourd’hui si non on n’y arrivera jamais» a conseillé le ministre de la sécurité aux différents commissaires.
«Je puis vous dire mes chers commissaires, ce logiciel est un piège qui se trouve désormais dans vos commissariats et, savez-vous pourquoi ? Parce que vous ne pouvez plus faire des fausses déclarations ou gonfler des données statistiques pour montrer que vous travaillez bien. Vous ne pouvez plus vous assoir et croissez vos bras, c’est fini. Vous serrez appréciés en fonction de ce que ce tableau va nous montrer comme activité de tous les commissariats de Conakry jusqu’à Yomou » a-t-il mis en garde les commissaires.
Le logiciel, en premier lieu, consiste à énumérer des indicateurs réalistes retenus pour alimenter le tableau de bord, identifier dans chaque commissariat, le service en charge de centraliser, de traiter et d’archiver les informations recueillies.
«Il faut appuyer les polices de proximité » a estimé M. Alain Audignac, chargé du programme d’appui à la réforme de la Sécurité.
. Avant d’ajouter qu’au cours des patrouilles : «un policier doit savoir en temps réel si tel individu contrôlé ne fait pas l’objet d’un mandat d’arrêt ou fait l’objet d’une observation d’un autre service de police. Il doit pouvoir aussi avoir accès au fichier des individus cloués, connaitre les relations des personnes suspectées et avoir à son actif une fiche signalétique.»
A en croire M. Alain, des registres ainsi que des ordinateurs sont mis à la disposition de chaque commissariat central à Conakry afin qu’il puisse collecter des données avant de les transmettre au service informatique.
Dans son allocution, le représentant de l’union européen, M. Sébastian Cocard dit être satisfait de cette nouvelle plateforme et «cela va être une étape décisive dans l’amélioration et l’accomplissement des missions des policiers aux quotidiens. Je crois que cet outil va pouvoir les aider à protéger et mieux servir la population guinéenne», a-t-il indiqué.
Et, le représentant de l’Union européen d’annoncer qu’une division d’appui opérationnel est en cours avec formation et livraison d’équipements à une brigade d’élite qui apportera sa contribution importante à la Guinée dans sa capacité à faire face à des potentiels menaces terroristes.
