Le Théâtre de l’Absurde : La Descente aux Enfers du Premier Ministre Bernard Gomou
Dans l’arène tumultueuse de la politique guinéenne, un spectacle tragique se déroule, mettant en scène un Premier Ministre, Dr Bernard Gomou, dont la paranoïa grandissante éclipse toute notion de gouvernance éthique et efficace. L’ambiance au sein du gouvernement ressemble désormais à un jeu de trône cruel, où la confiance est aussi rare que la transparence.
Gomou, autrefois considéré comme un pilier de la transition guinéenne, est maintenant perçu comme le fossoyeur de ses propres alliés politiques. Sa récente manœuvre contre Yaya Sow, ex-Ministre accusé de corruption, n’était que le prélude à un opéra de purges internes, visant à consolider son pouvoir vacillant. La chute de Mamadou Pethè Diallo, potentiel remplaçant au poste de Premier Ministre, est une nouvelle démonstration de cette tactique.
L’usage de la CRIEF (Commission de Répression des Infractions Économiques et Financières) comme une marionnette pour orchestrer ces purges soulève des questions sur l’intégrité du système judiciaire guinéen. On assiste à une instrumentalisation de la justice, non pas pour défendre l’État de droit, mais pour servir les intérêts paranoïaques d’un seul homme.
La paranoïa de Gomou ne connaît aucune limite. Sa peur irrationnelle de perdre son poste l’amène à percevoir des ennemis partout, même parmi ses plus fidèles collaborateurs. Le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Béa Diallo, et le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, sont les prochains sur sa liste, si l’on en croit les rumeurs circulant dans les couloirs du pouvoir.
Cette situation est d’autant plus désolante que la Guinée se trouve à un carrefour crucial de son histoire. Au lieu de se concentrer sur les défis majeurs tels que la pauvreté, l’éducation, et la santé, le Premier Ministre préfère s’engager dans une guerre contre des moulins à vent, sacrifiant la stabilité du pays sur l’autel de son insécurité personnelle.
Pourtant, Gomou devrait se rappeler qu’il n’est qu’un acteur temporaire sur la scène politique guinéenne. Sa tentative de s’accrocher au pouvoir est non seulement futile mais aussi dérisoire. L’histoire nous enseigne que les tyrans, même ceux vêtus de costumes de démocrates, sont inévitablement éphémères.
L’arrogance de Gomou, qui se voit comme le seul capable de diriger ce poste, est un affront à la démocratie. Dans un pays qui aspire à la stabilité et au progrès, de tels agissements ne peuvent qu’engendrer une méfiance profonde envers le gouvernement. La Guinée mérite mieux que ce théâtre de l’absurde, où la paranoïa d’un homme menace de détruire tout espoir de réforme et de réconciliation.
En conclusion, Bernard Gomou, en se livrant à ces manœuvres sournoises, ne fait que précipiter sa propre chute. Il est temps pour le colonel Doumbouya et la Guinée de tourner la page sur cette période sombre et de chercher un vrai Premier Ministre, leader capable de rétablir la confiance, de renforcer les institutions, et de guider le pays vers un avenir meilleur. La roue de l’histoire tourne, et pour Gomou, le temps est compté. La politique, après tout, est un jeu où l’on récolte ce que l’on sème. Pour Gomou, le retour du bâton semble inévitable.
Dramé Ibrahima pour conakrylemag.com
— conakrylemag