En Guinée, la protection civile dont relèvent les sapeurs-pompiers manque de tout. Et pourtant, ces sapeurs-pompiers sauvent des vies ou du moins telle est leur mission. Quelques deux semaines avant le 5 septembre 2021, le président Alpha Condé s’apprêtait à signer un décret portant création, attribution et fonctionnement de ce qui allait s’appeler désormais l’Office national de la protection civile (Établissement public national, EPN) en remplacement de la direction nationale.
L’idée était de donner une certaine autonomie à ce service sensible afin de lui permettre de se prendre en charge et se supporter financièrement sans attendre l’apport récurrent de l’Etat ou d’autres pour son fonctionnement. Comme dans la plupart des pays de la sous-région, où d’ailleurs la Guinée avait dépêché des missions pour des partages d’expériences.
Pour passer de la direction en office autonome, des fonds avaient été mobilisés pour son financement par le système des Nations Unies de l’ordre de 14 millions USD. Quelques semaines après l’atelier de validation du projet et avant la signature du décret par Alpha Condé, arrive le 5 septembre.
Au regard des difficultés que rencontre aujourd’hui la direction de la protection civile, le tout est de savoir quel avenir a été réservé à ce projet.
En attendant, les véhicules 4X4 qui étaient stockés à la présidence et qui devaient faire l’objet d’une vente aux enchères qui n’a pas donné, pourraient bien être affectés aux sapeurs-pompiers qui sauvent des vies.
Nos soldats du feu ont besoin de tout. Le besoin est là et partout ! Des véhicules en camion pour éteindre le feu sera un atout et cela ne manque pas dans le parc de l’Etat ou dans des services publics qui les utilisent à d’autres fins privés.
Aux parleurs, parmi vous qui ne manquez pas de tenir des propos désobligeants à l’endroit des sapeurs-pompiers sous équipés, il y en a beaucoup qui roulent de grosses cylindrées. Ils pourraient les garer en guise de bon exemple et prendre leurs petites voitures ou le bus pour aller au boulot. Ça aussi, c’est la Refondation !
Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain et professeur
— conakrylemag