Guinée et Belgique : Accord sur les Sans-Papiers
Dans un revirement majeur, la Guinée et la Belgique ont trouvé un accord sur la situation des sans-papiers guinéens en Belgique, évitant ainsi leur expulsion imminente. Ce développement est un soulagement pour des dizaines de Guinéens et leurs familles, confrontés à l’incertitude et à la peur de l’expulsion.
Le Ministre guinéen des Affaires Étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, a joué un rôle clé dans cette avancée. Après une série de discussions tendues et de rencontres diplomatiques, un accord a été conclu pour traiter individuellement chaque cas, respectant ainsi la dignité des ressortissants guinéens.
Cette tension diplomatique a débuté lorsque les autorités belges ont envisagé d’expulser une dizaine de sans-papiers guinéens par vol charter. La Guinée a réagi fermement, refusant d’accepter cette mesure jugée unilatérale et inacceptable. La réponse de Conakry a inclus une protestation officielle et la convocation de l’ambassadeur belge Guy Hambrouck. La Guinée a également activé une cellule de crise, démontrant son engagement envers la protection des droits de ses citoyens et insistant sur une gestion plus transparente et respectueuse des droits humains dans le processus de rapatriement.
Cette situation a mis en lumière les défis des politiques migratoires européennes, en particulier pour les Guinéens, qui représentent un nombre significatif de demandeurs d’asile en Belgique. Dr Kouyaté a affirmé que la Guinée n’acceptera plus les rapatriements jugés « sauvages » de ses ressortissants, marquant ainsi un tournant dans la gestion des relations migratoires entre les deux pays.
En fin de compte, cette crise diplomatique soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre la souveraineté nationale et les obligations internationales en matière de droits humains, ainsi que sur le rôle des pays d’origine dans la gestion des flux migratoires. Elle ouvre un débat plus large sur la migration et les droits humains, mettant en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays d’origine et d’accueil dans la gestion des mouvements migratoires.
La résolution de cette crise entre Conakry et Bruxelles sert de précédent important pour les discussions futures sur les politiques migratoires et les droits des migrants à l’échelle internationale.
Binta Barry pour conakrylemag.com
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