La Haute Trahison de la Haute Autorité : La Guinée Glisse dans le Silence Forcé
Quand les Gardiens de la Liberté Deviennent les Architectes de la Censure
La récente missive émise par la Haute Autorité de la Communication de la République de Guinée a déclenché des ondes de choc bien au-delà des frontières de la salle de rédaction. Le document, signé de la main de son président, Boubacar Yacine Diallo, ordonne le retrait de Djoma Radio et TV du bouquet Canal+, citant des motifs nébuleux de « sécurité Nationale ». Cette manœuvre est la quintessence même de la censure, un acte qui s’inscrit dans une série de mesures répressives orchestrées par la junte militaire au pouvoir, et maintenant ratifiées par ceux censés protéger la liberté de la presse.
Ce courrier n’est pas qu’un simple papier à en-tête officiel; il est une épitaphe pour la liberté d’expression en Guinée. En quelques lignes, la Haute Autorité, jadis phare de l’indépendance médiatique, a non seulement trahi sa mission fondatrice mais aussi la confiance d’une génération entière. Les jeunes journalistes jeu guinéen, autrefois inspirée par l’engagement apparent du président de cette institution envers les principes démocratiques, se trouve aujourd’hui face à un titan aux pieds d’argile, un défenseur de la liberté devenu son fossoyeur.
Ce revirement n’est pas seulement décevant, il est tragique. La Guinée, autrefois terre de promesses démocratiques, semble sombrer dans les abysses d’une époque révolue, où la voix du peuple est étouffée sous le poids des bottes militaires. L’acte de censure révélé par cette correspondance officielle est un scandale, une régression qui ne doit pas rester inexprimée.
Mais alors que la Guinée s’enfonce dans ce « bourbier », la question demeure : qui viendra à son secours ? La réponse ne réside pas dans l’attente passive d’un sauveur, mais dans l’insurrection des consciences, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays. C’est un appel à l’action pour la communauté internationale, pour les défenseurs de la liberté partout dans le monde, pour que résonne la clameur contre cette attaque à la démocratie. La Guinée a besoin de voix qui s’élèvent, d’esprits qui s’indignent, et de mains qui se tendent pour la tirer de ce marasme orchestré par ceux qui ont oublié leur devoir envers leur propre peuple.
La voie vers la libération des médias guinéens et la restauration de la liberté de la presse est pavée de résistance et de solidarité. Le monde doit écouter, réagir, et agir avant que le silence ne devienne le seul écho dans les rues de Conakry.
Dramé Ibrahima pour Conakrylemag.com
— conakrylemag