Tu ne peux faire des omelettes sans casser des œufs: nos tares doivent être dénoncés et combattus de façon objective, juste et impartiale.
Si vous n’êtes pas compatissants; ne soyez pas hypocrites. Il n’y a pas mieux placé pour dénoncer un mal qui celui qui en est la principale victime.
Le problème de la Guinée, c’est l’indifférence de ceux qui ne se sentent pas touchés ou directement concernés par le malheur des autres.
Si les guinéens parvenaient à une union sacrée pour dénoncer, combattre, empêcher toutes les formes et pratiques d’injustices de la part des gouvernements sur les gouvernés, indépendamment de toute considération ethnique, régionale ou politique, notre pays serait aujourd’hui, la vitrine de la sous-région.
Les politiques surfent toujours sur l’indifférence des uns par rapport à ce qui pourrait arriver aux autres pour asseoir sa stratégie de diviser pour régner qui ne profite qu’à eux seuls.
Les populations s’invectivent, s’entredéchirent s’opposent à leur dépend et à leur détriment.
Que les uns et les autres acceptent enfin de vouloir ouvrir leurs yeux pour voir objectivement, la réalité en face.
Toutes les injustices que subissent certains guinéens dans leur propre pays, se passent au grand jours, au vu et au su de tout le monde.
Cette passivité proche de la complicité devrait être revue et corrigée pour remettre la confiance, la solidarité et la complémentarité entre les guinéens.
Fautes de quoi, les privilégiés d’aujourd’hui seront fatalement les légers pour ne pas dire les victimes de demain et vice-versa.
Ce cycle ne prendra fin que lorsque les guinéens voudront et exigeront de leurs autorités politiques: justice, équité et impartialité dans la conduite des affaires du pays.
C’est ce qui demeurent notre préoccupation et c’est notre combat; n’en déplaisent à ceux prennent des vérités pour de mensonges, de la réalité pour de la fiction, des coupables pour de victimes.
Il faut combattre cette pratique d’indignation sélective qui affecte une écrasante majorité de guinéens avec un relent d’hypocrisie collective qui ne dit pas son nom.
Le déni et le mensonge ne peuvent pas faire avancer un pays.
Sow Boubacar, Fribourg (CH)