
La lutte contre la corruption et les détournements des deniers publics ne peut réussir qu’avec la rigueur, l’exemplarité et l’impartialité de ses acteurs.
Pour redresser le Ghana, l’ont peut se rappeler que le capitaine JJ Rawlings avait commencé par les membres de sa propre famille. Tous ceux qui avaient été reconnus par les juridictions ghanéennes, coupables des détournements des deniers publics, étaient tout simplement passés aux armes.
Ils n’ont jamais bénéficié d’une cellule de prison à plus forte raison d’une quelconque liberté conditionnelle. Rawlings aimait souvent rappeler, que celui qui détourne 1 centime de l’argent public, aura volé tout le peuple ghanéen. Et partant, ce prédateur ne pouvait être nourrit et logé dans une prison par le contribuable ghanéen.
Au Cameroun avec l’opération dite main propre du régime de Paul Biya, les prédateurs de derniers publics reconnus comme tels, sont condamnés à des peines proportionnelles non pas au montant volé mais, sur la base du principe de tolérance zéro en matière de détournements des deniers publics.
C’est ainsi que des cadres auxquels on ne reproche d’avoir détournés au préjudice de l’État que des maigres montants, se sont vu jugés et condamnés à des lourdes peines comme s’ils avaient détournés des milliards.
Rawlings savait ce qu’il ambitionnait pour son pays et sa réussite est imputable au fait que lui-même et les membres de son gouvernement donnaient l’exemple en matière de rigueur, d’exemplarité et d’intégrité.
Aucun régime ne peut réussir à lutter contre la corruption sans être le premier à en donner l’exemple, en pratiquant la politique des deux poids deux mesures, en instrumentalisant la justice, en ouvrant des dossiers à dessin sans aucune base juridique légale.
La croisade actuelle lancée par le CNRD contre la délinquance financière des cadres responsables de la gestion des deniers publics du pays ne réussira qu’avec beaucoup de rigueur, de tact et de pédagogie.
Il s’agit d’éviter de donner l’opportunité aux délinquants économiques du pays, de retourner l’opinion publique contre le CNRD. Pour se faire, la justice doit rester indépendante et agir en toute impartialité conformément à la loi.
Quand j’entends les chiffres en milliards de francs guinéens qu’on reproche à tel ou tel ancien responsable d’avoir détourné au préjudice de l’État, je frémis. Je n’avais entendu parler des montants aussi faramineux.
Si le détournement de tous ces montants avancés se vérifie par la justice, c’est dire que l’objectif des ces prédateurs était d’agenouiller totalement et définitivement leur pays, la République de Guinée.
Que tous les prédateurs de l’économie guinéenne, un pays où certains citoyens peinent à manger trois fois par jour, aillent tous en enfer.
Quelque soit ce qu’on va reprocher au CNRD, s’il parvient à élucider les crimes économiques et de sang dont la Guinée a été victime ces dernières années, il aura réussi une part importante de sa mission.
L’autre part importante, étant la mise en place des institutions démocratiques et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes dans un délai raisonnable, acceptable et accepté par tous.
À bas les corrupteurs et corrompus du pays, vive la Guinée démocratique, unie et prospère.
Sow Boubacar, Switzerland 🇨🇭