
Un parti politique a pour vocation entre autres de conquérir de pouvoir en prenant part à des élections. Mais il ne s’agit pas de conquérir pour conquérir. Il faut conquérir pour gagner ou tout au moins dans l’espoir de gagner. L’espoir nait de la confiance que l’on a dans le processus électoral et de la manière dont le contentieux des élections est règlé. Mais si rien de tout cela n’inspire confiance, il est tout simplement aventureux de s’engager dans une compétition électorale. Surtout une compétition qui ne désignera qu’un vainqueur. Au Mali, des partis politiques sont allés aux dernières élections conformément à leur vocation première de conquête du pouvoir. Mais la manière dont les élections ont été organisées et la manière dont le contentieux issu de ces élections a été géré par le juge constitutionnel sont considérées aujourd’hui comme l’une des causes de la crise qui a entraîné la chute du Président IBK.
La politique de la chaise vide n’est sûrement pas à encourager. Mais quand il s’agit d’une élection, on y va pas pour dialoguer ou pour discuter en vue de parvenir à un accord. Il s’agit encore une fois d’une compétition qui désignera forcément un gagnant. Mais en tout état de cause, chaque parti à des objectifs qui lui sont propres et est libre de ses choix. Cela n’empêche cependant pas les citoyens, qu’ils soient des militants politiques ou non, de s’exprimer sur les actes posés par chaque formation politique. C’est cela aussi la liberté d’opinion et la liberté d’expression.