Le debat sur le soutien de tel ou tel homme politique à la révision constitutionnelle de 2003 est dépassé. Sortez-nous en. Nous sommes en 2019. Si ces hommes politiques supposés avoir soutenu la révision constitutionnelle sous le régime Conté, s’opposent aujourd’hui à une révision de la Constitution, c’est cela le plus important. Ils se sont peut-être rendus compte que le niveau de la démocratie et l’évolution de la société guinéenne ne se prêtent plus à ce genre de manipulations de la Constirution.
À la limite, on pourrait même dire que la révision constitutionnelle de 2003 n’était pas contraire au droit puisque, dans la Constitution de 1990, les dispositions relatives à la durée et au nombre de mandats présidentiels ne faisaient pas partie des dispositions insusceptibles de révision. Elles étaient donc révisables. Les iniatiateurs de la modification constitutionnelle de 2003 ont mis à profit cette brèche pour mener à bien leur projet. C’est en tirant les leçons de ce passé que le CNT a rangé la durée et le nombre de mandats parmi les dispositions intangibles.
Il n’y a donc pas de place pour l’amalgame et la diversion.
Avançons.