
Le gouvernement dit civil de la transition et la méthode militaire de la junte: une histoire de la carotte et du bâton. Le revers de la médaille commence pour les dispos.
Les dispos ayant fait le choix de rentrer occuper des postes de responsabilité par désire de servir leur pays pour les uns et par nécessité personnelle pour d’autres, devraient s’attendre à une contrainte majeure que leurs collègues qui vivaient au pays avant leur nomination, n’en avaient pas
Cette contrainte s’appelle l’acclimatation, c’est une nécessité d’ordre biologique, physiologique naturelle. Après avoir passés en effet, plusieurs années en Occident et d’autres y seraient mêmes nés, ces diaspos n’avaient pas ou plus un ‘’organisme tropicalisé’’ capable de supporter la différence climatique existante entre l’occident et l’Afrique.
Et quand on exige subitement à ceux-ci, après avoir quittés subitement leur biotope occidentale, de faire des semaines des tournées à l’intérieur du pays qui manquent de tout, ça devient rudes aussi bien physiquement que psychologiquement à pour eux.
Comme si cela ne suffisait pas, on leur demande juste quelques jours seulement après cette éprouvante tournée à l’intérieur du pays, de déserter leurs bureaux cossus respectifs pour investir les rues et quartiers de Conakry. Leurs tâches, se substituer aux éboueurs, tronquer leurs stylos pour des brouettes et pèles afin nettoyer les rues inondées, boueuses et les caniveaux bouchés de la capitale, Conakry.
Actuellement, le premier d’entre eux M. Beavogui en l’occurrence, quoique vivant en Guinée depuis sa retraite à l’international et avant sa nomination comme chef du gouvernement de la transition du CNRD, semble payer le prix de ce changement, de ce rythme effréné et d’hostilité environnementale.
Il semblerait qu’il ne s’est pas remis de leur longue tournée à l’intérieur du pays; tournée qu’ils ont intitulée pompeusement, « Conseil de Ministre délocalisé pour se rapprocher des préoccupations des citoyens à la base ».
Aujourd’hui en évacuation sanitaire en Italie, un pays qu’il connaît plus que la Guinée car, abritant le siège du FIDA qui était son employeur des années durant.
Après lui et au rythme où vont les choses avec des pratiques militaires qu’on leur impose, nous ne pouvons qu’attendre le ou les suivants.
Certains diront que tous les sacrifices sont bons quand il s’agit de se mettre à disposition de son pays. Mais cela ne tient longtemps qu’il s’agit effectivement, de le servir et non de s’en servir pour s’en sortir.
Wait and see comme disent les anglais.
Sow Boubacar, Switzerland 🇨🇭