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LE RAPPORT DE L’HOMME À L’HOMME DANS LE DÉPASSEMENT DU RAPPORT À LA TERRE, SUR LE CHEMIN DE LA CONSTRUCTION RÉPUBLICAINE. 

LE RAPPORT DE L’HOMME À L’HOMME DANS LE DÉPASSEMENT DU RAPPORT À LA TERRE, SUR LE CHEMIN DE LA CONSTRUCTION RÉPUBLICAINE. 

 

NB: C’est un texte interpellatif pour plus d’éclaircissements et non un débat de personne 

 

A Sheick Affan

( prière de passer le message ).

 

ABSTRACT :

 

Ce texte fut rédigé dans une plus grande hâte. Si les idées qui le corroborent sont justes, on ne peut dire autant des mots qui le constituent. De sorte que, à ceux qui voudraient bien faire son procès, je vous prie de vous en tenir aux arguments. A défaut, vous auriez, sans le vouloir peut-être, accordé davantage d’importance à la forme plutôt qu’au fond, à la trivialité plutôt qu’à l’essentiel. J’espère que par votre assentiment, de telle bassesse, on en sera grandement épargnée.

 

PROLOGUE :

 

Un débat entre autochtone et arriviste fait rage en ce moment dans notre pays et le moins qu’on puisse dire est que c’est un bien TRISTE DÉBAT. Des citoyens de la république, par méconnaissance ou par simple volonté de défiance des normes, profitent de l’inertie des autorités, pour étaler devant un public médusé, leur envie de reconquérir les terres appartenant soi-disant à leurs ancêtres. Si ce débat insensé apparait amusant pour beaucoup c’est sans compter sur les conséquences conflictogènes qu’elles pourraient engendrer. D’où l’importance de prendre position maintenant et d’étouffer cette dangereuse idée avant même qu’elle ne prenne forme, je veux dire dans sa coquille, dans les têtes des gueux qui la portent.

Pour cela, il ne s’agit point de proférer des injures car cela ne servirait à rien. Il faut en revanche s’en prendre aux arguments ou devrais-je plutôt dire aux hyperboles invoqué(e)s, déconstruire les fables qui les justifient, les histoires qui en donnent une savante légitimité.

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                       _____ _____

 

J’ai donc fait le choix de répondre à Sheick Affan puisqu’il est décidément le porte-parole de ces fauteurs de trouble nostalgiques d’un passé qui n’a point existé. Ce faisant, je réponds à tous ceux, par manque de travail ou par simple ivresse provocante, seraient tentés par une telle aventure.

 

En effet, notre cher porte-parole, dans une publication récente, nous apprend que la « Guinée est divisée en 4 régions naturelles et chaque région à ses autochtones ». Si nous tenons pour juste la première partie de la phrase – même si le terme « divisée » est aujourd’hui problématique – il n’en va pas de même pour la seconde, non pas que celle-ci est fausse mais trop sujet à discussion. QUI EST AUTOCHTONE ? COMMENT LE RECONNAIT-ON ? EST-CE À L’APPUI DE CRITÈRES LIÉS AU TEMPS, À LA DURÉE OÙ ENCORE À L’ORIGINE ? Ces questions demeurent sans réponse car chaque tentative de résolution appelle à une autre interrogation. De plus, la notion même est polysémique et fait l’objet de plusieurs définitions. Dans le sens courant, est autochtone, celui qui habite en son lieu d’origine. Mais quelle origine surtout que l’histoire nous apprend que l’humanité avant d’être sédentaire eût d’abord été nomade. Dans la mythologie grecque, un autochtone est un enfant né spontanément de la terre, sans parents. Et des domaines comme l’ethnologie, la biologie, la géologie, nous donnent chacun une conception différente de ce qu’est être autochtone. Alors cher camarade À QUOI FAITES-VOUS ALLUSION QUAND VOUS PARLEZ D’AUTOCHTONE ? 

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Aussi, il arrive à notre bien aimé, dans la conduite de son raisonnement, de se laisser drainer par quelques petites confusions qui s’apparentent à une méconnaissance des sujets qu’il aborde. C’est le cas lorsque, dans le même territoire national, il qualifie le déplacement des citoyens d’une région vers une autre « d’immigration » ou de mouvement des « arrivistes ». Dans le premier cas, le terme immigration est inapproprié car il n’appartient pas à un national d’être immigré dans son propre pays. Dans le second cas, l’expression manque de justesse et même d’élégance et est tout aussi inappropriée d’autant plus qu’il n’y a point besoin de déplacement pour être arriviste.

 

Enfin, depuis le deuxième régime, la terre appartient à celui qui la possède légalement et comme toute PROPRIÉTÉ, elle peut être vendue si le vendeur et l’acheteur conviennent du prix de l’achat. Si notre bien-aimé y voit des inconvénients à ce fonctionnement normal des choses, qu’il fasse entendre sa voix et demande aux législateurs de changer la loi.

 

Ali Camara

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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