
LE RÈGNE DE CELLOU DALEIN DIALLO
Ceci n’engage pas conakrylemag
Dans cet tribune le journal Afrique Média donne ses vérités lisez plutôt
L’homme qui a eu la plus grande longévité auprès du Président Conté plus de 10 ans à la fonction de ministre.
Il a surtout eu toute sa confiance jusqu’à l’abus de confiance qu’il a or- chestré – qui a été découvert par le Président et qui lui vau- dra un renvoie pour faute lourde.
De juillet 1996 à avril 2006, CELOU DALEIN DIALLO a, tour à tour, oc- cupé les postes suivants :
31/07/1996- 21/10/1997 :
Ministre des Transports des Télécommunications et du Tourisme
21/10/1997 – 2003 : Mi- nistre des Travaux publics – de l’équipement – des Trans- ports des Télécommunica- tions – du Tourisme et de l’environnement
2003-2004 : Ministre de la Pêche et de l’aquaculture
Le 9 décembre 2004, Cel- lou DALEIN DIALLO est nommé Premier Ministre,prenant le poste laissé vacant à la suite du départ en exil de François Lonseny Fall.
Le 4 Avril 2006, Cellou tente un coup de force par un pseudo-décret pour mettre en place un gouvernement à sa solde. En effet, la Radio Gui- néenne a annoncé que Cellou Dalein Diallo va recevoir les pouvoirs des plus étendus mais le programme de la Radio est vite interrompu par des militairesqui font échouerle coup de force.
Le 5 Avril 2006, le prési- dent CONTÉdémet DIALLO de toutes ses fonctions pour « faute grave ». Cela à la suite d’une note remise au Prési- dent par le Secrétaire Général de la Présidence. Note intitu- lée « Note sur les évènements du Décret du 4 Avril 2006 », Voici le contenu de la note :
« Le coup de force tenté par l’ancien Premier Ministre n’est- il pas révélateur du sentiment régnant dans son esprit selon le- quel le pouvoir était à sa portée?
Monsieur Cellou Dalein Diallo ne s’est-il pas démené corps et âme pour occuper la fonction de Premier Ministre afin de parachever une œuvre amorcée depuis de longues années et destiné à le propul- ser au sommet de l’Etat le moment venu ?
L’ancien Premier Ministre est un haut fonctionnaire de- meuré pendant plus d’une dé- cennie à la tête de certains secteurs névralgiques de l’économie nationale tels que:
• banque Centrale de la République de guinée,
• Administration et Contrôle des grands Projets,
• Ministère, des Transports, des Télécommunications et du Tourisme,
• Ministère de l’Equipement, • Ministère des Transports et des Travaux Publics,
• Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture.
Il a été associé à toutes les négociations importantes entre l ‘Etat Guinéen et ses différents partenaires au développement.
Il a bâti une fortune personnelle colossale de nature à lui octroyer les moyens de ses ambitions, mais le pire c’est qu’il a tissé partout une vérita- ble toile d’araignée en mettant en place dans ces différentes administrations une équipe de fonctionnaires à son entière dévotion.
Bon nombre de Directeurs nationaux et de membres des cabinets de ces dits départe- ments ne jurent que par lui, ils constituent le gros d’une « armée » qu’il a le loisir de déployer sur le territoire national pour soutenir sa cause.
Certains avaient leurs noms dans le pseudo-Gouvernement qu’il a voulu Vous imposer le 4 Avril2006 : il s’agit entre autres de : Mamadou Bano Sow, Directeur national des Trans- ports Terrestres, Sékou Ping- pong Condé, DAAF du fonds d’entretien routier, Almamy Kabèlè Camara Directeur du Port Autonome de Conakry, Ansoumane Condé Directeur national des investissements publics et de la dette aux Ministère des Finances, Malick Sankhon, Secrétaire Général duMinistère du Tourisme et de l’Hôtellerie !
D’autres que Monsieur Diallo n’a pas jugés utile de promouvoir à la fonction ministérielle sont nombreux et haut placés à la tête d’importants services financiers et économiques de l’Etat : Direction nationale des investissements routiers, Direction nationale d’entretien routier, Direction Générale de fonds routier et tant d’autres . . ..
Devenu Premier Ministre, il a étendu son emprise sur d’autres secteurs clés de l’ad- ministration :
• Affaires Etrangères, • Mines et géologie,
• Sécurité,
• Information.
Dans les trois premiers cas, il a placé à la tête de ces dépar- tements des personnes dont il est assuré du dévouement et de la loyauté.
Le changement intervenu à la tête du département des Af- faires Etrangères l’a débar- rassé d’un rival potentiel, lui a permis de prolonger son in- fluence hors de nos frontières par la nomination du petit per- sonnel dans les Ambassades, chargé d’assurer sa propagande à l’extérieur.
Aux Mines, il a placé un membre de sa famille qui, malgré ses dénégations ne sau- rait être en contradiction fondamentale avec lui.
A la Sécurité, il a fait nommer également un parent par alliance, un beau-frère.
Même si ces deux dernières personnalités ont la particula- rité d’avoir des antécédents les rapprochant de Vous, il n’en demeure pas moins évident qu’elles interprètent leur pré- sence au gouvernement à l’aune de leurs relations avec l’ancien Premier Ministre.
A l‘information, il a favo- risé l’O.P.A. déclenchée par la chef de ce département qui a abouti à éloigner des postes stratégiques des cadres dé- voués aux causes du Président et du régime.
L’étonnante facilité, voire la décontraction avec laquelle le pseudo-décret du 4 Avril 2006 a été diffusé le prouve à suffisance.
LE DéCRET DU 4 AvRIL 2006
Le gouvernement voulu par l’ex Premier Ministre est com- posé à 95 % d’hommes liges, d’amis de longue date, de par- tenaires en affaires suspectes, d’aventuriers à sa solde s’illus- trant jusqu’ici par leurs at- taques répétées contre ses adversaires personnels quel que soit leur position dans le régime ou auprès de Votre Excellence.
De tels individus font partie des hommes et des femmes ap- pelés par Monsieur Diallo à faire leur entrée dans l’équipe.
Quiconque entend assainir l’administration du pays et rompre avec le favoritisme, l’exclusion et les règlements de compte doit en tenir compte.
Pour toutes ces raisons, je suggère qu’un changement fort soit imprimé à la marche de l’Etat dans les meilleurs délais.
A notre humble avis les dé- cisions à prendre sont néces- saires et urgentes car plus le temps passe, plus le système de l’ex- Premier Ministre s’adapte.
Il me semble qu’à l’heure actuelle certains de vos colla- borateurs se sont objective- ment placés dans le camp de vos adversaires.
Il s’agit en particulier des Ministres des Affaires Etran- gères, des Mines et Géologie, de la Sécurité, de l’Information et d’une manière générale de tous ceux dont les noms ont fi- guré sur le décret du 4 Avril 2006 sans que vous n’ayez expressément recommandé leur maintien.
En revanche, il est aisé de s’imaginer que l’écrasante ma- jorité de ceux qu’il a écartés sont objectivement opposés à ses méthodes.
Dans tous les cas, le malaise persistant, qui règne dans le pays et le coup porté à son image sur la scène internatio- nale ne peuvent se dissiper que si des mesures énergiques sont prises dans les prochains jours.
Je souhaite vivement que Votre Excellence s’y penche dès à présent, cela pour le bon- heur du peuple de Guinée qui, depuis quelque temps réclame un grand changement au ni- veau de l’administration de l’Etat
LA QUEUE DU MONSTRE NE DOIT PAS SURvIvRE A SA TETE » fin de citation
Cette sanction est la consé- quence de la mission de fos- soyeur à son profit qu’il s’est donné pendant son long règne dans l’administration Gui- néenne afin de constituer son trésor de guerre pour se propulser à la tête de l’Etat. Comme l’indique la note du Secrétaire Général à la Pré- sidence, Il a bâti une fortune personnelle sans aucune me- sure avec ses revenus officiels de serviteur de l’Etat et tissé un réseau à son entière dévo- tion ainsi que dans les ambas- sades pour faire sa propagande à l’extérieur et constituer sa fortune hors de la Guinée par un mécanisme de transfert illi- cite de ressources vers les am-
bassades.
Les exemples qui suivent,montrent comment l’économie guinéenne a été mise en pièces détachées pour atteindre cet objectif.
Sous la première Répu- blique il n’y avait pas de grands opérateurs car c’était une économie d’Etat. Cellou va profiter de sa longévité au gouvernement pour créer des opérateurs économiques qui sont soit ses associes, soit ses soutiens, tous de son ethnie.
MINISTèRE DES TRANSPORTS.
Il oblige les sociétés pétro- lières à utiliser ses propres ca- mions citernes et ceux de ses partenaires. La gestion du port sera totalement opaque. En fait, pour nombre d’observa- teurs, c’était sa régie finan- cière personnelle.
MINISTRE DES TRA- vAUX PUbLICS.
Durant six ans, il dirige ce département (1997 – 2003). Tout est dirigé au niveau du département et centralisé au niveau du ministère.
Il y aura beaucoup d’argent investi et très peu de route réa- lisé à un coût excessif. Le coût
d’un kilomètregoudronné pou- vait atteindre deux millions de dollars ce qui, à l’époque était plus de deux fois le prix.
L’aéroport ne connut aucun investissement sérieux mais toujours des coûts très onéreux et incontrôlables.
La plus part du temps, les marchés se faisaient de gré à gré.
Durant sept ans (1996 – 2003) il dirigera le départe- ment des Télécommunica- tions. Non seulement, il n’y eu aucune avancée bien au contraire, le pays connu un vé- ritable retard. La Société natio- nale de télécom Sotelgui ne rapportait rien et connu un tel retard que les partenaires ma- laysiens finiront par jeter l’éponge. Il n’y aura ni autorité de régulation, ni obligation d’investissement pour ce partenaire. La rareté des cartes SIM fera naitre un véritable marché noir des cartes de la part de ses alliés.
Dans le domaine de l’im- portation tant des produits ali- mentaires que d’autres biens d’importations. Il va créer un véritable système de quasi- monopole au profit des opéra- teurs économiques de son ethnie, basé sur une gigan- tesque fraude.
En effet, il utilisait deux systèmes :
– Pour l’importation du riz. Ils importaient soi-disant pour le compte de l’armée. Ils ne payaient donc ni taxe, ni douane. Mais dans la réalité, à peine 10 % était destiné à l’ar- mée. Les 90 % étaient reven- dus aux demi-grossistes et détaillants au prix réel (c’est- à-dire incorporant les frais de douanes et les taxes). Ils gar- daient pour eux toute la marge.
Le Président Conté qui ne comprenait pas le système s’en prenait régulièrement aux dé- taillants en leur demandant de baisser les prix en criant haut et fort « c’est mon argent ».
Evidemment les pauvres dé- taillants qui ne bénéficiaient nullement des avantages du système ne pouvaient baisser les prix car leur marge était très faible.
- Le Deuxième consistait à mettre sur les Contenaires importés le sigle PRG, c’est-à-dire Présidence de la République. Ainsi, ils ne payaient ni douanes, ni taxes.
Les alliés et associés de Cellou ont pu amasser ainsi, d’énormes fortunes.
Cellou s’est retrouvé sou- vent sur la sellette, avec des af- faires qui ont marqué l’opinion et fortement terni son image. Il en est ainsi de l’affaire des timbres fiscaux. Le ministère des Transports dont il avait la charge a conclu un marché avec l’homme d’affaires Sali- fou Camara, Super V, dans des conditions jugées douteuses. Plutôt que de garder le stock de timbres, comme il est d’usage, le soin est revenu à l’homme d’affaires de les gar- der à son domicile, dans un ca- veau aménagé à cet effet.
Il livrait le ministère, chaque fois, qu’il en exprimait le besoin, à travers la direction na- tionale des transports terrestres qui, percevait les recettes, pour les reverser ensuite au trésor public. Au bout d’un certain temps, le ministre des trans- ports, Cellou a demandé au ministre de l’économie et des Finances, Ibrahima Kassory Fofana de rémunérer ses agents pour les services ren- dus. Kassory a accédé à cette demande et ainsi de l’argent a été prélevé sur les montants re- couvrés pour payer des primes. Une enquête a été ou- verte pour faire toute la lu- mière sur l’opération. Un rapport en a suivi dans lequel le ministre et de nombreux collaborateurs à lui ont été in- criminés.
L’affaire a fait grand bruit et a servi de prétexte pour conduire en prison Salifou Camara , engagé dans un bras de fer avec le ministre des sports, Kader Sangaré , après la suspension de la Guinée des ins- tances internationales du football qu’il aurait suscitée , suite à la dissolution par le mi- nistre en charge des sports de la fédération Guinéenne de football dont il était le Président.
Saikou Yaya va hériter du dossier des timbres. Il entre- prend, à son tour, des investi- gations. Les timbres détenus par Salifou Camara, après un inventaire chez lui, sont resti- tués au trésor public. Saikou Yaya veut en savoir davantage, notamment au sujet des écarts entre les montants perçus, et ceux effectivement versés dans les caisses de l’Etat. Il commença par la direction des transports où il y avait le sieur Bano, proche du ministre, au- jourd’hui responsable de l’UFDG et un des commis- saires du parti à la CENI.
L’étau va se resserrer autour du ministre, lorsque son secré- taire général, Aliou Condé,un des principaux responsables actuels de l’UFDG a été ap- pelé, plusieurs fois, par les en- quêteurs. Lorsque ce fut le tour du ministre, il ameuta tout l’entourage du Président Conté pour échapper aux convoca- tions, invoquant une volonté de l’humilier et de briser sa ré- putation.
Finalement, il sera demandé à Saikou Yaya Baldé de renoncer à entendre le mi- nistre mis en cause. L’affaire s’est arrêtée là et Salifou Ca- mara payera pour tout le monde, même si l’affaire évo- quée abondamment par la presse n’a pas laissé le minis- tre indemne.
Par ailleurs, le rapport Hervé Vincent Bangoura, a été édifiant à propos de certaines pratiques, sous le magistère du Président Lansana conté dont de nombreux gestionnaires se sont rendus coupables. Pour l’arrêter, il a été accusé de faire une chasse aux sorcières et a été évincé.
Il y eut ensuite, l’affaire du crash de l’avion sur les côtes béninoises. L’avion est parti de Conakry. La version de l’acci- dent relayée par la presse est l’incurie des autorités du Mi- nistère des transports, notam- ment de l’aviation civile.
Cette direction, aurait manqué à son devoir de s’assurer que l’avion était en état de voler. Les do- cuments délivrés ont semblé peu fiables. Aussi, l’opinion, choquée par la tragédie, a ré- clamé la tête du ministre qui a dû s’expliquer à l’occasion d’une conférence de presse pour dégager toute responsabi- lité et inviter les médias et l’opinion à attendre les résul- tats des enquêtes, avant de tirer les conclusions hâtives. L’af- faire fut ainsi classé, mais le souvenir de ce drame est en- core vivace dans les mémoires et constitue un boulet que Cel- lou traîne encore.
L’autre scandale qui conti- nue à défrayer la chronique et trouble le sommeil de Cellou, est celui relatif à sa résidence de Dixinn. Celle-ci, a servi de résidence fonction à de nom- breuses personnalités du pays avant qu’il ne l’occupe et se l’attribue, en forçant la main au Président Conté. A partir d’une procédure qu’il a initiée et d’un payement, via une banque de la place, la maison appartenant à l’Etat lui est re- venue, sans coup férir. D’au- tres personnalités comme Fodé Bangoura, Kassory Fofana qui a même restauré sa résidence de fonction, complètement, voir, l’occupant de la résidence voisine à la sienne, n’ont pas racheté leurs villas de fonc- tion, respectueux du bien pu- blic et de l’éthique en la matière.
Durant sa période de Pre- mier Ministre – le Président choisi le ministre des postes et Télécommunications en la personne de Jean Claude Sultan.
Un appel d’offre est lancé pour recruter un opérateur et lancer le mobile en Guinée. Pendant que le Ministre des té- lécommunications lançait l’ap- pel d’offre qui aboutit au choix d’Areba ; Le Premier Ministre Cellou lançait un appel d’offre parallèle.
Le Premier Ministre négo- ciait en parallèle pour attribuer le marché à un de ses parrains à l’époque l’homme d’affaire Alpha Amadou Diallo et Sona- tel qui avait perdu. Cellou prit un arrêté pour annuler l’appel d’offre au profit d’Alpha Ama- dou Diallo et Sonatel. Il s’en suivra un affrontement public entre le premier ministre et le ministre de télécoms.
A la demande de Chantal Colle, actionnaire locale de la société Areba, le Président Conté désavoua son Premier Ministre et prit un décret pour rétablir le respect de l’appel d’offre et attribuer la licence à la société Areba.
Iv-1 LA LIQUIDATION D’AIR gUINéE
A la prise du pouvoir par le C.M.R.N., le Président Dadis, mit en place un comité d’audit par Ordre de Mission n° 005/CASSSE/CNDD/2009 du 15 Septembre 2009, le gouver- nement de Transition confie l’audit d’Air Guinée aux ex- perts suivants par l’intermé- diaire de la Commission d’Audit, de Surveillance des Secteurs Stratégique de l’Eco- nomie (CASSSE):
Chef de Mission : COULI- BALY Mamadou Salifou Membre : CAMARA La- mine, CAMARA Siaka, BLE- MOU Francis
Superviseur : Dr Ousmane KABA Vice-Président de la CASSSE Chargé des Audits
La mission révèle que la convention de cessionest si- gnée le 18/07/2002 entre CEL- LOU DALEIN DIALLO Ministre des Transports et des Travaux Publics au moment des faits et Mamadou SYLLA PDG de FUTURELEC S.A.
Avant la convention de li- quidation d’Air Guinée, un dé- cret de dissolution d’Air Guinée est pris en date du 12/07/2002
Selon les auditeurs, la ces- sion des actifs n’a pas fait l’ob- jet d’un appel d’offres, ni d’aucune évaluation d’experts pour estimer la valeur exacte du patrimoine.
Les actifs cédéssont les sui- vants: Un Boeing 737-200 (va- leur estimée 4 000 000 USD), Un Dash 7 (valeur estimée 700 000 USD), Stock de pièces de rechanges (valeur estimée 2 000 000 USD), Un immeuble abritant le siège d’Air Guinée, un terrain de 1796.94 m2 donné en bail à construire, ate- liers et garages, immeubles à l’intérieur du pays
Par ce contrat un bâtiment R+1 et un bâtiment à Rez-de- chaussée avec cour de 1163.98m2 ont été donnés en location à une somme ridicule de 2 000 000 GNF. Malgré ce faible montant, le cessionnaire a cumulé 15 Mois de Loyers impayés sur 26.
L’ensemble des actifs ont été cédé à un prix dérisoire de 5 000 000 USD payables en tranche. Seulement 1 291 406 USD ont été payés. Les sommes payées qui devaient servir en priorité au dédomma- gement des travailleurs ont été en partie détournés (le montant détourné s’élève à : 238 844 352 GNF).
Au total le préjudice, causé par des montants compromis, est estimé par les auditeurs à 258 681 571 295 GNF soit 27 000 000 USD
Iv-2 LA LIQUIDATION DU CHEMIN DE fER
Par Ordre de Mission n° 005/CASSSE/CNDD/2009 du 15 Septembre 2009, le gouver- nement de Transition confie l’audit de la compagnie du chemin de fer aux experts sui- vants:
Chef de Mission : Oumar Ibrahima TOURÉ
Membre : Cheick CAMARA
Superviseur : Dr Ousmane KABA Vice-Président de la Commission d’Audit et de Surveillance des Secteurs Stratégiques CASSSE) Chargé des Audits
La mission d’audit fait les constats suivants :
1995 : arrêt définitif de l’exploitation de la voie ferrée.
Cet arrêt a réduit la survie du patrimoine.
23 Octobre 1996 : Décret D/96/136/PRG/SGG portant libéralisation de la commercia- lisation de la ferraille composite.
Ce décret a permis la créa- tion des sociétés de transport ayant des laissez-passer et pro- tégées par des militaires et des gendarmes pour assurer le dé- mantèlement et le transport des ferrailles vers le Mali et le Port de Conakry.
2007 : Disparition quasi complète de la voie ferrée. Sur 148 680 rails et 827 500 tra- verses en 95, il ne restait en 2009 que 1 014 rails et 10 000 traverses. La colonne verté- brale de la Guinée a été dé- mantelée, ce qui a ralenti considérablement la mise en valeur du territoire et les échanges intra guinéens.
La valeur estimée de la voie ferrée démantelée et ven- due est de 7 318 605 USD sans compter le détournement, la disparition et la dégradation de bâtiments, de cités, de maté- riels techniques et de traction, des locomotives et le matériel de l’atelier central. Les rails ont été vendus par la femme de Cellou, Alimatou.
Iv-3 LA LIQUIDATION DE L’USINE DE bAUXITE DE fRIA
L’usine de FRIA a donné naissance à une petite ville avec des infrastructures aux normes internationales (che- min de fer, eau, électricité, lo- gement)abritant 1600 employés locaux au plus fort de sa gestion. Évalués à 200 000 000 USD, les actifs de l’État (49% du capital) furent bradés à 21 000 000 USD. La descente aux enfers de cette usine, après cette opération, a conduit à sa fermeture en 2012. Alors qu’il y avait un preneur à 200 Millions de Dol- lars.
Le commanditaire reconnu de cette opération n’était autre que Dalein DIALLO.
L’usine a été réouverte sous le Président Alpha CONDÉ.
Iv-4 LA COMMANDE PUbLIQUE ET LES bIENS PUbLICS
Comme haut fonctionnaire à la tête de plusieurs institutions de l’Etat
Il a bâti une fortune person- nelle colossale par détourne- ment à son profit des décisions publiques et des biens publics.
L’appropriation de plu- sieurs entreprises, d’une cen- taine de camions citernes et de Taxis, de biens immobiliers appartenant à l’Etat (Rési- dence de Dalein Diallo, le siège de son Parti) constituent les butins d’une guerre contre les biens publics pour se hisser à la tête de l’Etat par tous les moyens.
v- L’HéRITAgE DES fOSSOYEURS DE LA gUINéE
Le patriotisme qui a carac- térisé le Guinéen, fruit de la période révolutionnaire sous la direction du Premier Président, a été remplacé par son contraire. La course à l’enri- chissement illicite symbolisée par Cellou et Sidya est deve- nue l’idéal du service public. L’inversion des valeurs est de- venue la norme : l’intérêt pu- blic qui venait avant les intérêts privés a été inversé et le service public est subor- donné aux intérêts privés.
Durant la longue période de liquidation des acquis de l’ère SEKOU TOURÉ, toutes les compétences techniques ont été écartés pour faire la pro- motion des hommes liges qui n’avaient pour seule compé- tence que le dévouement à ceux qui leur ont permis d’être à la place qu’il ne faut pas. La compétence a cédé la place au clientélisme administratif et politique et le mérite a cédé la place à la promotion de la mé- diocrité.
Ces habitudes, développées lors du règne des fossoyeurs de la Guinée, sont devenues une seconde nature de l’admi- nistration qui a continué la li- quidation de l’économie même après la dissolution du Gou- vernement.
Les exemples qui suivent montre que « les queues des monstres ont survécu à leur tête » pour assurer la conti- nuité des effets pervers de ces nouvelles valeurs cultivées par les fossoyeurs de la Guinée et qui ont poussé leurs racines dans les profondeurs de l’ad- ministration.
v- 1 LA DILAPIDATION DES DEvISES DE LA bANQUE CENTRALE
Les termes de référence de la mission ont été fixés comme suit :
1. Faire l’audit des recettes en devises du compte corres- pondant ouvert dans les livres de BNP/PARIBAS ;
Par Ordre de Mission n° 005/CASSSE/CNDD/2009 du 15 Septembre 2009, le gouver- nement de Transition confie l’audit de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) aux experts suivants: Chef de Mission : Boubacar Biro BALDÉ
Membres : Almamy Gbelia BANGOURA, Salimou Karamba FADIGA, Safiatou DIALLO
Superviseur : Dr Ousmane KABA Vice-Président Chargé des Audits
2. La vérification des re- cettes minières en devises transférées du Crédit Suisse à la BNP/PARIBAS depuis l’ou- verture dudit compte à la date du début d’exécution de la mission.
L’État guinéen et EDG (Electricité De Guinée) ont signé le 6 Juin 2007 une convention d’ouverture de cré- dit à travers une facilité d’ou- verture de lettres de crédit et de mise à disposition d’avances d’un montant maxi- mal de 20 000 000 USD
Cette convention qui ne concerne qu’EDG au départ a été élargie aux denrées alimen- taires (riz, sucre, huile) pour le mois de Ramadan 2007 por- tant le montant à 25 000 000 USD
Dans le cadre de l’exécu- tion de la convention, il a été préconisé :
• L’ouverture d’un compte au nom de la BCRG pour loger les recettes minières payées par la CBG à l’État (compte provisoire) ;
• La signature d’un accord- cadre entre l’État guinéen et la Société Quantic Oil ;
• L’imputation au compte sus visé du montant des lettres de crédits majorées des inté- rêts et commission de la BNP;
• L’ouverture des comptes de contrepartie à la BCRG pour les denrées alimentaires et EDG pour recevoir les pro- duits de la vente destinés à amortir les avances.
La mise en place des lettres de crédit a débuté le 18 Sep- tembre 2007 et toute l’opéra- tion a été dénouée le 31 Mars 2008 correspondant à la der- nière échéance.
Les constats effectués, lors de l’audit, montrent le niveau de perversion de l’Administra- tion Guinéenne sous le règne Messieurs Sidya TOURÉ et Dalein DIALLO.
Les versements effectuésBpar la CBG (Compagnie de Bauxite de Guinée) principale source de devises de la Gui- née, au compte provisoire aug- mentés des intérêts créditeurs sont au 31 Mars 2008 de 138 036 733.25 USD.
Les lettres de crédit, com- prenant le principal, les inté- rêts et les commissions relatifs aux denrées, sont de 15 074 636.47 USD
Ainsi les lettres de crédit émises, toutes catégories com- prises, totalisent un montant de 26 161 602.21 USD
Les opérations sur le compte se résument comme suit :
• Crédit : 136 036 733.25 USD à ajuster avec les inté- rêts générés ;
• Débit : 138 023 841.30 USD pour des paiements justifiés de 26 161 602.21 USD et in- justifiés de 111 351 159.03 USD.
La pratique des taux d’inté- rêts et de commissions élevée, les paiements injustifiés (111
351 159.03 USD) avec pour corollaire l’inflation et le mar- ché noir des devises sont les préjudices dus à la dilapidation des devises.
Les paiements injustifiés proviendraient des décaisse- ments opérés du 7 septembre 2007 au 23 septembre 2008 par la BCRG non destinés aux remboursements des lettres.
v-2 L’EffONDREMENT DU SECTEUR COTON
Par Ordre de Mission n° 005/CASSSE/CNDD/2009 du 15 Septembre 2009, la mission d’audit du secteur coton dili- gentée par le Gouvernement de Transition sous la supervi- siondu Dr Ousmane KABA Vice-Président de la CASSSE Chargé des Audits fait les constats suivants :
Les ressources perçues pour le financement des in- trants sur la période auditée al- lant du 16 mai 2007 au 31 décembre 2008 sont :
• Ressources relevés bancaires : 16 291 673 000 gNf; • Les dépenses : Dépenses pour les intrants : 7 528 500 000 ;
• Montant des livraisons : 5 753 000 000 gNf ;
• Ecart entre les montants payés et les montants livrés : 1 776 500 000 gNf ;
• L’opérateur en charge de payer et de livrer a donc dé- tourné 1 775 500 000 gNf
Le même opérateur est chargé d’acheter le coton et de le revendre moyennant une commission de 12%.
Le montant total des ventes estde4458831688GNF avec un reversement estimé de 3 923 771 885 GNF au projet. Ce reversement n’a pas eu lieu. L’opérateur a donc gardé le montant à reverser en plus de sa commission.
Au total les montants com- promis estimés par les audi- teurs sont de 3 923 771 885 GNFetde1775500000 GNF, soit 5 699 271 885 GNF.
vI-SYNTHESE & PERSPECTIvES
Premier point commun : leurs intérêts personnels pas- sent avant celui des autres … le peuple est donc secondaire !
Une preuve simple – les in- demnisations pour les massa- cres du 28 septembre par Le General Konate et son Premier Ministre -Jean Mari Doré…
3 partis recevront chacun 6 milliards de Francs Guinéens pour l’indemnisation des vic- times –
Qui sont les leaders ayant reçu cette somme à la place des victimes ?
– Cellou Dalein Diallo et Sydia et Jean Marie Doré.
Pour rappel TOUTE l’op- position était au stade ce fa- meux 28 Septembre – TOUS lespartis ont eu des victimes … mais seuls ces deux-là se sont arrangés avant l’élection de 2010 pour toucher une enve- loppe de 18 milliards à parta- ger…. aucun d’entre eux n’en parlera …
Cela sera découvert entre les deux tours par les journa- listes guinéens qui après inves- tigations présenteront les résultats à tout le peuple et in- terpelleront Hadja Rabbi et Chantal Colle sur ce sujet !
Les deux femmes seront surprises et dénonceront …
Un débat radio entre Fodé Oussou et Chantal Colle dans el’intervalle des 2 tours pous- sera Cellou Dalein Diallo à monter une fondation en catas- trophe prétendu pour les vic- times mais personnes ne pourra en dire le Contenu !
Pour les 6 milliards de Sydia – aucune réaction !
Sydia ne fera même pas semblant d’une fondation ou d’indemnisation des victimes – il gardera tout simplement l’argent!
Ce qui conduit à un constat simple :
Même sur la mort ou les viols Sydia et Cellou gagnent de l’argent sans état d’âme!
Le défi du Président Alpha CONDÉ est de promouvoir une nouvelle génération d’administrateurs avec de nouvelles valeurs pour créer les conditions administratives pour un service public au service du développement qui fonde son action sur la primauté de l’intérêt public. Le professeur Alpha CONDÉ a donc décidé d’ouvrir les portes de l’administration guinéenne à la diaspora, aux jeunes hommes et femmes qui incarnent les valeurs du service public afin d’en assurer la promotion.
Il faut encourager de nouveaux leaders politiques dans l’opposition pour éviter que les fossoyeurs de l’économie n’investissent leur butin de
guerre en propagande mensongère pour se donner une nouvelle virginité, se hisser au sommet de l’État et replonger la Guinée dans le trou où ils l’ont laissée.
En attendant, il faut préserver la Guinée des tentatives de déstabilisation conduites par ces fossoyeurs qui pourraient mettre à mal l’attractivité de la Guinée pour les investissements directs étrangers.
Source : Afrique Média • Numéro Double 2020