Les crimes économiques sont les frères siamois des crimes de sang. Comment et pourquoi ?
A cause de quelques milliards de francs guinéens détournés, des hommes, des femmes et des enfants perdent souvent la vie. S’ils avaient été utilisés à bon escient, ces milliards auraient permis de procurer des médicaments essentiels génériques à tous les indigents qui éprouvent des difficultés pour honorer des ordonnances médicales de 10.000 GNF !
Pour s’offrir deux repas comestibles par jour, beaucoup de familles triment. Pourtant, s’ils étaient correctement ravitaillés conformément aux prévisions budgétaires, les services sociaux de base auraient pu voler au secours desdites familles en détresse !
Les fameux 10% de ristournes sur les marchés publics exigés aux fournisseurs de l’État par des gestionnaires publics mafieux, peuvent contribuer et de beaucoup, à soulager les populations au nom et pour le compte de qui les princes gouvernants tendent régulièrement l’obole aux bailleurs de fonds, contractent des prêts faramineux aux taux de remboursements très élevés.
Il est temps enfin de remuer les multiples paradis fiscaux, cavernes d’Ali Baba et autres cachettes où les prédateurs de l’économie planquent l’argent détourné afin de désintéresser le contribuable, intérêts de droit en sus ! On doit y arriver !
Par Abdoulaye Sankara Abou Maco journaliste écrivain et professeur
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