Les hommes et les textes !
Avalanches de sommeil chez vous, il est 1h 20, heures de Conakry. Évadons-nous avec l’insomnie et voyons pourquoi nous avons toujours des problèmes avec nos textes de loi. Et pourtant nos textes n’ont pas à être constamment incriminés. Une gouvernance politique efficiente ou dévoyée est avant tout l’oeuvre des hommes.
Le texte ne fait pas l’homme. Mais le contraire est vrai.
Les textes ne sont nullement en cause. Mais les hommes chargés de les appliquer, de les respecter eux-mêmes et de les faire respecter. Oui !
Des montagnes de textes ne vaudront rien si les hommes opteraient pour le mépris et le déni à l’égard de ces derniers.
L’imbroglio, la confusion, la complexité dans la politique de la bonne gouvernance dans nos États modernes africains, réside dans le respect strict, scrupuleux de nos textes. Toute la mal gouvernance en Afrique procède du non respect des textes de loi en vigueur. Ce qui dépasse l’entendement, l’incompréhensible, l’illogique choquante, c’est quand, ceux-là mêmes qui ont autorisé à rédiger ces textes sont les premiers à les violer, les transgresser. Nos dirigeants politiques, certains de nos dirigeants politiques, n’hésitent pas à tripatouiller la Loi Fondamentale de leurs pays respectifs afin de satisfaire leurs intérêts particuliers.
À partir de ce mauvais exemple, comment voudrions-nous que la population respecte, le commun des mortels seul respecte la loi ? Voilà ce qui crée le népotisme, le favoritisme, l’affairisme et, la corruption au haut niveau de l’appareil étatique. Dès fois, on ne peut s’empêcher de penser que c’est parce que le respect de loi n’existe pas dans nos cultures, nos moeurs et traditions. C’est une notion importée, des concepts imposés aux Africains. Je ne crois pas à toutes ces balivernes. Nos lois coutumières existaient avant l’arrivée de l’homme blanc et, nous nous sommes longtemps habitués aux respects de nos coutumes et traditions qui nous régissent. Tout le monde connaît par exemple la Charte de Kouroukanfougan.
La cause apparente de ce phénomène énorme du non-respect des lois en Afrique se constitue au niveau de nos intellectuels. Ce sont les intellectuels africains de mauvaise foi qui ne veulent pas respecter les lois et règlements de la République. Alors que plusieurs de ces lois ont été conçues et rédigées par cette classe honteuse d’intellectuels criminels. Toutes autres formes d’instabilité politique fondées sur le régionalisme, l’ethnocentrisme, le clanisme ou le tribalisme ne sont que l’oeuvre cynique de nos malhonnêtes intellectuels.
Tant que l’Afrique peine à se relever du joug de l’impérialisme, du néocolonialisme et du néolibéralisme, c’est dû à la faute d’une partie de la complicité des intellectuels indignes africains. Les textes de loi en vigueur dans nos pays sont clairs et, concis. Les institutions républicaines issues de ces textes sont appréciables. Les intellectuels dirigeants politiques ou leaders politiques africains, comme ceux qui préparent la nouvelle Constitution au CNT de Dansa Kourouma ont étudié dans les grandes écoles, instituts de recherche, université de l’Occident au même titre que les dirigeants politiques occidentaux. Ces derniers, au nom du patriotisme et de l’amour de leur patrie, respectent scrupuleusement les textes de loi en vigueur de leur nation. En Afrique, c’est un tout autre scénario. Parce que nous n’avions pas jusqu’à présent les véritables patriotes africains soucieux de l’émergence du continent et de l’assurance pour une vie meilleure pour la future génération.
Le premier acte noble qu’ un dirigeant politique africain peut offrir à son peuple, c’est le respect des lois et institutions républicaines et, surtout, l’acceptation honorable de l’alternance politique démocratique transparente. Sinon notre développement politique serait toujours hypothétique et le vouloir vivre ensemble serait illusoire. Pourvu que les mentalités politiques africaines évoluent dans le bon sens. Bonne insomnie à tous ceux qui auront le temps et le courage de lire ce roman !
Je suis Panafricain !
Je viens en Panafricain !
Je repars en Panafricain !
— conakrylemag