Incident à la prison de Conakry : Zoom sur la prétendue évasion de Moussa Dadis Camara les réponses de Me Pépé Antoine Lamah avocat du président Moussa Dadis Camara.
Un événement récent et controversé à la prison de Conakry, un établissement connu pour détenir des personnalités de haut rang, a captivé l’attention nationale. Il concerne Moussa Dadis Camara, une figure emblématique de la scène politique guinéenne, dont l’implication présumée dans cet incident a suscité de vives discussions. Contrairement aux premiers rapports qui suggéraient une évasion, son avocat, Pepe Antoine Lama, conteste fermement cette version des faits.
L’Incident :
Des informations initiales provenant de la prison indiquaient que le Président Moussa Dadis Camara s’était échappé, mais son représentant légal a rapidement contesté ces affirmations lors d’une interview spéciale avec FIM 24 Guinée. Selon Lama, la situation était loin d’être un départ volontaire. Il la décrit comme un enlèvement, un retrait forcé par des individus lourdement armés qui ont pris d’assaut la prison tôt le matin et ont emmené Président Dadis Camara vers une destination inconnue.
La Position de l’Avocat :
Le récit de Me Pépé Antoine Lama dépeint un tableau de chaos et de violence, avec des tirs réels alors que les assaillants franchissaient les défenses de la prison. Il insiste sur le fait que le Président Dadis Camara, ainsi que d’autres détenus, n’avaient d’autre choix que de se soumettre aux exigences de leurs ravisseurs. La description par l’avocat de la conversation téléphonique avec Camara peu après l’incident suggère un homme sous pression, et non un individu orchestrant sa propre fuite de la justice.
Responsabilité de l’État et Défaillances de Sécurité :
L’argument de l’avocat va au-delà de l’incident immédiat, impliquant la défaillance de l’État à garantir la sécurité de ses détenus. La défense passionnée de Lama pour son client remet en question l’idée que Président Dadis Camara pourrait être étiqueté comme fugitif, soulignant que l’ancien leader n’avait aucune intention de quitter de cette manière.
Dans un contexte de tension palpable et de questions sans réponses, Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’ex-capitaine Moussa Dadis Camara, a lancé un appel retentissant à la responsabilité de l’État guinéen suite à l’incident survenu à la maison centrale de Conakry. L’affaire, qui a secoué l’opinion publique, a été qualifiée d’enlèvement par Me Lamah, qui a fermement rejeté l’hypothèse d’une évasion orchestrée par son client.
Le Récit de l’Avocat :
Lors de la même édition spéciale sur FIM Guinée, Me Lamah a exprimé son indignation face à la situation, insistant sur le fait que l’État avait manqué à son devoir de protection envers les détenus. Il a dépeint un scénario où des individus armés ont réussi à pénétrer dans l’enceinte de la prison et à emmener de force Camara vers une destination alors inconnue. Cette intrusion, selon l’avocat, démontre une faille sécuritaire alarmante au sein de l’établissement pénitentiaire.
Interrogations et Appels à la Justice :
Me Pépé Lamah a souligné l’urgence de clarifier les circonstances exactes sous lesquelles Camara a été emmené et, plus tard, ramené à la prison. Il a laissé entendre que les détails de ces événements devraient être divulgués par Camara lui-même en temps voulu, suggérant que la vérité complète reste à être révélée.
La Sécurité de la Prison en Question :
L’avocat a également fait part de ses inquiétudes quant à la sécurité de son client depuis son incarcération, évoquant la possibilité que des éléments internes à la prison puissent poser un risque similaire à l’avenir. Il a fait allusion à un risque potentiel pour la vie de Camara, mettant en cause la responsabilité de l’État dans la protection des détenus.
Réaction du Ministère de la Défense :
Face à ces accusations, le ministère de la Défense nationale a publié un communiqué qualifiant l’incident de « caval », une opération des forces de sécurité à saluer. Cette déclaration semble être en contradiction avec les affirmations de Me Antoine Pépé Lamah et soulève des questions sur la version officielle des faits.
La Position des Avocats de Tumba :
Dans ce climat de confusion, les avocats de Tumba, une autre partie impliquée dans l’affaire, ont exprimé leur victoire, suggérant que si la thèse de l’évasion était confirmée, cela légitimerait leurs allégations. Cependant, Me Lamah a réitéré sa conviction que Camara était bien au courant des déclarations de Tumba avant son retour à Conakry et qu’il n’avait aucune raison de fuir.
L’avocat a conclu en appelant le ministre de la Justice à faire preuve de compassion envers Camara, victime selon lui d’une défaillance de l’État plutôt que d’un acte de fuite volontaire. Il a souligné le traumatisme subi par Camara en raison de cet incident, mettant en lumière les défaillances des services de sécurité.
Binta Barry conakrylemag.com
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