Mœurs politiques à la malienne et Guinéenne.
Le premier malien a en ce moment de difficultés pour former son gouvernement. L’opposition exige la démolition de toute la « baraque politique » au lieu de former un « gouvernement cosmétique ». En Guinée, on a jamais eu de difficultés à former un gouvernement.
Il y’a tellement des vautours politiques tant au niveau de la mouvance présidentielle qu’au niveau de l’opposition, qu’il suffit d’une moindre opportunité et à n’importe quel prix, pour qu’ils répondent présent.
Sans scrupule, sans conviction, sans patriotisme, la seule chose qui compte en Guinée, c’est d’être ‘’quelqu’un’’, d’avoir l’opportunité de bouffer en dilapidant les deniers publics tout en ne valant et ne faisant rien.
Toute nomination, toute promotion est vécue par les bénéficiaires, non pas comme un défi, une lourde responsabilité; mais, comme une opportunité pour se remplir les poches sans contraintes de devoir un jour rendre de comptes.
D’ailleurs, en Guinée, toutes les nominations, toutes les promotions constituent des récompenses relevant de calculs politiciens ou ethniques.
Rares sont les cadres nommés à leur poste pour leur mérite académique professionnel et morale. L’administration publique guinéenne est tellement politisée, ethnicisée qu’elle a perdue toute notion de service public.
Les cadres à tous les posts pour se maintenir dans la soupe, sont obligés d’être de militants ou faire semblant de l’être. Comme faisait remarquer Kasory, si tu n’es pas du RPG, tu n’a rien et tu es exclu de tout.
Sow Boubacar, CH.
