Nouvelle Constitution en Guinée : les membres du CNRD et du gouvernement exclus de la course électorale
Conakry, juillet 2025 – À l’approche du référendum prévu le 21 septembre 2025, le projet de nouvelle Constitution de la République de Guinée suscite un large débat national. L’une des dispositions les plus marquantes du texte concerne l’exclusion formelle des membres du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), du gouvernement de transition et des institutions transitoires de toute participation électorale durant la fin de la transition.
Cette mesure, prévue à l’article 186 des Dispositions transitoires et finales, interdit explicitement à ces acteurs de se porter candidats aux élections nationales, locales ou référendaires qui viendront clore cette période exceptionnelle.
« Les membres du CNRD, les membres du Gouvernement et les membres des Institutions de la Transition ne peuvent pas être candidats aux élections nationales, locales et référendaires organisées pour mettre fin à la transition », peut-on lire dans le texte.
Un verrou pour assurer une transition crédible
Cette clause vise à prévenir tout conflit d’intérêts ou tentative de confiscation du pouvoir par les autorités transitoires. Elle répond également à une revendication majeure des forces vives et de la société civile : garantir que la transition ne soit pas un tremplin politique pour ses gestionnaires.
Le projet constitutionnel se présente comme une charte de renouveau démocratique. Son préambule rappelle l’attachement du peuple guinéen à l’indépendance, à la démocratie, à l’unité nationale et au rejet des pratiques anticonstitutionnelles.
Souveraineté populaire et alternance
Dès l’article 1er, la Constitution affirme que « la souveraineté nationale appartient au peuple », lequel l’exerce directement par référendum ou indirectement par ses représentants. Elle consacre le principe de gouvernance démocratique comme un socle de la République.
Ce verrou juridique représente donc un engagement fort en faveur de l’alternance et de la neutralité des autorités de transition. Il est perçu comme un gage de confiance en direction des citoyens et de la communauté internationale.
En attente du verdict populaire
Mais cette mesure – comme toutes les autres dispositions du projet – reste conditionnée à l’adoption du texte lors du référendum du 21 septembre 2025. Le peuple guinéen sera alors souverain pour valider ou rejeter cette nouvelle architecture politique, qui pourrait ouvrir une nouvelle ère institutionnelle dans le pays.
Conakrylemag
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