
Quelques « trucages » du journalisme !
Que les confrères veuillent bien me pardonner mais je vais livrer quelques astuces malsaines de ceux qui ont été parachutés dans nos rédactions et sont devenus de fait journalistes !
Ceux qui ignorent le travail de journaliste ne sont pas vraiment à blâmer. Il leur faut des explications. Quand à ceux qui connaissent les ruses et astuces du métier, et qui persistent et font semblant, ce sont des sorciers d’un genre nouveau.
En faisant le montage d’une bande son, des coups de ciseau habiles enlevant ici « ne » et là « pas » transforment une négation en une affirmation. On peut aussi déplacer une phrase ou un bout de phrase. Ce qui change complètement une réponse. Cela, tous les professionnels le savent.
On peut également manipuler un texte, de sorte à obtenir le but recherché. Exemple : Apportez ce whisky au vieux monsieur qui fume ! Apportez ce whisky qui fume au vieux monsieur ! Ce sont les mêmes mots, mais le fumeur change.
C’est bien pour cela que tous les rédacteurs en chef conservent pieusement les bandes originales de reportage. Parce que l’homme reste un homme et on n’est jamais assez prudent. On n’a pas toujours des archives pour les seuls besoins de la conservation. Quand vous écrivez un livre, l’éditeur exige de vous voir apposer votre signature sur un Bon A Tirer (BAT) qui engage votre responsabilité avant de fabriquer et diffuser les exemplaires.
Personnellement, je suis rédacteur depuis de nombreuses années. J’ai fait de la mise en page depuis l’arrivée sur les consoles du logiciel Xpress. Pour le son, je suivais ce travail de près (je suis surtout presse écrite) depuis qu’on trimballait des enregistreurs nagra volumineux et des paquets de bandes rubans, jusqu’à l’arrivée du numérique dans les studios. Que celui qui serait tenté de nier ce que je dis ici plus haut veuille bien se faire connaître. Et je reste disponible pour quiconque souhaiterait poursuivre la discussion. Wa salam !