Qui Manipule les Ondes en Guinée ? Un Cri d’Alarme des Radios Fim et Djoma Fm
Dans un contexte où l’accès aux réseaux sociaux est restreint depuis le 24 novembre 2023, un phénomène inquiétant émerge en Guinée : le brouillage des fréquences de radios populaires telles que Fim Fm et Djoma Fm. Mais qui tire les ficelles de cette perturbation des ondes ? Est-ce une manœuvre délibérée pour museler la presse, ou simplement un dysfonctionnement technique ?
À Fim Fm, la direction a pris la décision radicale de suspendre les programmes. L’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (Urtelgui) ne reste pas les bras croisés et annonce une série d’actions de protestation. Une réunion d’urgence est prévue à la Haute Autorité de la Communication (HAC). Mais peut-on espérer une issue favorable de cette rencontre ?
Talibé Barry, le Directeur de Fim Fm, pointe du doigt les autorités, responsables selon lui de l’attribution des fréquences. Mais cette accusation soulève une question cruciale : les autorités sont-elles réellement derrière ce brouillage, ou est-ce une tentative de détourner l’attention d’un problème plus profond ? Barry exprime son désarroi face à l’absence de réponses concrètes. Mais est-ce suffisant pour conclure à une censure délibérée ?
Aboubacar Condé, Directeur de l’Information de Djoma Fm, partage une expérience similaire. Il a constaté le brouillage dans la nuit du 26 novembre 2023. Cette coïncidence avec la restriction des réseaux sociaux est-elle simplement fortuite ou révèle-t-elle un plan plus élaboré de contrôle des médias ? Condé accuse ouvertement les autorités de transition d’être derrière ce brouillage. Mais cette accusation est-elle fondée sur des preuves tangibles ou est-elle le fruit d’une frustration compréhensible ?
Le brouillage a des répercussions directes sur la viabilité commerciale des médias. Les partenaires commerciaux de ces radios sont directement affectés. Comment vont-ils réagir ? Quelles seront les conséquences à long terme pour la liberté de la presse en Guinée ?
En conclusion, cette situation alarmante à Fim Fm et Djoma Fm soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression et le rôle des autorités en Guinée. Est-ce le début d’une ère de censure plus stricte, ou simplement un incident isolé ? Seul le temps nous le dira, mais une chose est sûre : la liberté de la presse reste un baromètre crucial de la santé démocratique d’un pays.
Binta Barry pour conakrylemag.com
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