Il est fort regrettable que des Chefs d’État africains fassent subir à leurs adversaires politiques ce qu’ils avaient eux-mêmes subi lorsqu’ils étaient dans l’opposition et qui avait soulevé une vague de sympathie en leur faveur.
C’est la preuve qu’ils ne sont pas de véritables hommes d’État mais de simples politiciens dont la seule ambition est d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir à tout prix. Quand on est un homme d’État comme Nelson Mandela et d’autres, on s’emploie à faire en sorte que tout ce qu’on a subi comme injustices, brimades, frustrations n’arrive pas à d’autres personnes et surtout qu’on n’en soit pas l’auteur après en avoir été la victime.
Qui, en Afrique, n’a pas été sensible aux ennuis de Alassane Ouattara, de Macky Sall, de Patrice Talon et d’autres acteurs politiques quand ils n’étaient pas aux affaires?
Si ces personnages avaient été éliminés de la scène politique, tout le monde aurait crié au scandale. Mais le temps a fini par révéler leurs vrais visages. Comme quoi, il faut toujours juger à l’œuvre un homme politique, un homme tout court.
Dans un État de droit, nul n’est au-dessus de la loi. Les hommes politiques qui aspirent exercer de hautes fonctions dans leurs pays doivent en particulier donner l’exemple dans le respect de la loi car, comme on le dit, l’exemple vient d’en haut et l’imitation d’en bas.
Quand un homme politique viole la loi, son statut d’homme politique ne doit pas lui assurer une impunité ; il doit répondre de ses actes comme n’importe quel autre autre citoyen. Mais ce qui est déplorable et à fletrir, c’est l’instrumentalisation de la justice pour faire taire des adversaires. Là, ce n’est pas la Justice.
