S’adapter, adapter la stratégie pour ne pas continuer à perdre la main et la face. Il n’y a pas meilleure arme politique que l’ANTICIPATION.
La France ne lâche pas prise. Il ne pouvait en être autrement car, l’ont peut se demander ce qu’elle serait devenue sans l’Afrique.
Après les potentats, la société civile pour essayer de ménager la chèvre et le chou.
En toile de fond, l’enjeu, c’est bien entendu, comment pour la France, davantage se repositionner dans un continent qui essaye progressivement de s’affranchir de son tutorat condescendant.
Pour y parvenir, tous les moyens sont bons. Il s’agit d’anticiper pour mettre le grappin sur ceux qui incarnent l’avenir, sur les potentiels dirigeants de demain détecté au sein d’une jeunesse de plus en plus hostile et/ou exigeante à son égard.
En politique on doit savoir s’adapter, adapter les discours, les méthodes au contexte et aux enjeux du moment. C’est ce que la France essaye de faire aujourd’hui avec son sommet afrique-France avec d’autres acteurs que les chefs d’État africains habitués de l’Elysée.
Quand la France affirme vouloir aider l’Afrique, il y’a rien de nouveau, c’est un vieux discours, un stratagème pour maintenir son influence, son leadership sur les pays africains où la concurrence avec la Turquie, la Russie et la Chine devient de plus rude et agressive.
Le problème dans tout ça, c’est de voir tout un continent avec ses micros États se livrer mains nues à des puissances qui ne seraient jamais puissants sans lui.
L’Afrique n’ayant jamais été colonisé sans la complicité des certains africains, se laisse de nouveau appâter pour continuer à demeurer la chasse gardée, ce continent qui reçoit et non celui qui donne.
En le faisant, elle oublie l’adage qui rappelle que la main qui reçoit est toujours en dessous de celle qui donne.
Quand on ne sait ni ce qu’on veut, ni où on va, d’autres avec leurs initiatives et leurs intérêts, vous montreront ce qui est bon pour vous et la voie à suivre.
Vis-à-vis de l’Afrique et des africains, c’est ce que la France fait depuis la nuit de temps et c’est de bonne guerre; au lieu de l’en vouloir, il va falloir plutôt, se réveiller enfin.
C’est évident que l’Afrique ne peut s’affranchir de la France du jour au lendemain, mais elle doit continuer à diversifier sa politique de coopération sans égard.
Sow Boubacar, Switzerland