
SonapGate : Les Zones d’Ombre de l’Acquisition de la Villa au Texas par le Directeur de la SONAP
Les révélations autour de l’achat d’une villa de luxe par Amadou Doumbouya, directeur général de la SONAP, continuent de faire des vagues. Après nos révélations, nos confrères de Jeune Afrique viennent appuyer la thèse d’un achat au comptant, écartant quasiment la possibilité d’un financement par emprunt immobilier. Cette nouvelle donne soulève des interrogations profondes sur les moyens financiers et la capacité d’endettement du directeur de la SONAP.
La possibilité que M. Doumbouya ait pu accéder à un prêt immobilier aux États-Unis est remise en question par son statut de non-résident et non-contribuable aux impôts américains, ajouté à cela, son revenu déclaré en Guinée semble insuffisant pour soutenir les conditions d’un prêt de la taille nécessaire à l’achat de la propriété en question. Comment, alors, a-t-il pu mobiliser une telle somme d’argent sans recourir à un prêt?
Les implications fiscales et légales de cette transaction sont complexes et préoccupantes. Si l’acquisition a été réalisée en espèces, cela pose la question de la conformité fiscale et du respect des lois contre le blanchiment d’argent. Il est indéniable que les instances financières impliquées, qu’il s’agisse de banques ou de notaires, doivent faire preuve de vigilance, surtout lorsqu’il s’agit de transactions impliquant des Personnalités Publiques Exposées (PPE).
Des plaintes semblent être en préparation, et il se murmure que le FBI pourrait être sollicité pour examiner l’affaire. Si ces informations sont confirmées, cela pourrait signifier que les autorités guinéennes et africaines auraient manqué à leur devoir de vigilance face à une transaction qui présente tous les signes d’une opération suspecte.
L’inaction du procureur spécial près la CRIEF et du garde des sceaux suscite l’indignation et l’incompréhension. La question se pose : pourquoi ces instances ne se saisissent-elles pas d’une affaire qui semble impliquer l’utilisation de fonds publics? Les citoyens guinéens ont le droit et même le devoir de réclamer des comptes, car il s’agit potentiellement de l’argent du peuple.
Alors que l’affaire continue de se développer, la transparence et la justice sont attendues de pied ferme. Les citoyens guinéens attendent des réponses claires et une action résolue des autorités compétentes.
Binta Barry pour conakrylemag.com
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