Le ministère de la Fonction publique en Guinée a récemment dévoilé les détails d’un concours de recrutement, accompagné de frais de traitement de dossier fixés à 100 000 francs guinéens. Au cours d’une intervention télévisée sur l’émission Les GG d’Espace TV, le ministre en charge, Julien Yombouno, a pris le temps d’expliquer en détail le raisonnement derrière ce montant et les implications de son utilisation.
Dans ses explications, le ministre a souligné un changement de perspective, indiquant que l’État ne pouvait plus se permettre d’adopter une approche providentielle dans le contexte actuel. Selon lui, les candidats qui réussissent à décrocher un poste bénéficieront de salaires de base significatifs, et la contribution initiale de 100 000 francs guinéens représente ainsi un investissement raisonnable dans leur future carrière professionnelle. L’idée est que les lauréats du concours contribuent à une partie des dépenses liées à leur recrutement.
Par ailleurs, le ministre a justifié le montant en évoquant les coûts logistiques substantiels associés à l’organisation d’un concours décentralisé. Bien que cette approche puisse être plus onéreuse, elle a été préférée pour éviter la congestion et assurer une sélection plus efficace des candidats.
Pour dissiper toute inquiétude quant à l’utilisation des fonds collectés, le ministre a tenu à garantir la transparence du processus. Il a affirmé que l’argent provenant des frais de dossier ne serait en aucun cas utilisé à des fins personnelles. Au contraire, il serait déposé dans un compte spécifiquement dédié et servirait exclusivement à couvrir les coûts liés au concours, ce qui vise à instaurer un niveau de confiance parmi les participants quant à la gestion appropriée de leurs contributions financières.
Cependant, malgré ces clarifications, certains critiques persistent à considérer le montant de 100 000 francs guinéens comme excessif, suscitant ainsi des interrogations persistantes sur la justification de cette somme. La réponse du ministre met en lumière la nécessité d’équilibrer les coûts entre l’État et les candidats pour garantir un processus de recrutement équitable et efficient.
— conakrylemag