Les perles de sankara

Epidémie de maux d’yeux s’était emparée des Conakrykas

Voilà, à force d’exposer mes yeux à la poussière et au soleil brûlant de ce pays, j’ai fini par attraper une de ces vilaines maladies qui vous foutent la vue en l’air. Pour ne pas faire partie de cette grande majorité de bigleux qui ne voient pas clair, je suis allé faire un examen chez un des rares vrais toubibs du coin. Un vieux pote m’a tellement parlé en bien de ce cabinet que je ne pouvais pas m’imaginer qu’on allait m’y prendre la tête.

Ce n’est pas le maître des lieux qui y a foutu le bordel. L’endroit était plutôt chouette et sans odeur désagréable, comme on n’en voit pas souvent dans ces cliniques qui pullulent dans les quartiers. Bien au contraire. On aurait dit qu’une épidémie de maux d’yeux s’était emparée des Conakrykas ce jour-là, tellement il y avait des clients de tout âge et de tous les gabarits! J’ai dû attendre plus de deux heures pour être reçu par le toubib.


Alors que je m’imaginais au lit après m’être fait tâter les pommettes par l’oculiste, une grosse dame fait son apparition dans la salle d’attente. Elle n’a pas trouvé mieux que de se poser en face de moi. Visiblement, quelque chose vibrait sur ses cuisses. Elle fouille nerveusement son sac à main et en ressort trois téléphones portables qu’elle dépose sur la chaise à sa droite. Avec sa forte poitrine à moitié couverte, elle a l’air d’une gonzesse décontractée, trop relaxe pour se tenir tranquille dans un centre de santé.


Depuis qu’elle est rentrée dans la salle, ces trois téléphones n’arrêtent pas de sonner, des fois tous à la fois. Et elle n’a cure de la tranquillité de ses voisins. Comme si tout Conakry avait besoin de son avis pour vivre, elle n’arrête pas de nous casser les tympans avec ces appels à n’en plus venir. Si elle devait payer la facture de ces multiples coups de fil sans importance réelle, il y aurait de quoi se demander quel boulot peut bien faire cette ruminante. Elle est tellement attachée à ses jouets qu’elle n’est plus capable de s’en passer, dans la salle d’attente d’un médecin.
J’étais d’autant plus en colère que je n’avais même pas eu le courage de lui balancer un enfoiré franc à la figure avant de quitter les lieux.

PAR CONAKRYLEMAG.COM

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