Rompre avec un partenaire pour se jeter dans les bras d’un autre en croyant que celui-ci défendra mieux nos intérêts, c’est faire preuve d’une grande naïveté. Dans les relations entre les États, il n’y a point d’amis (ou d’amis sincères et désintéressés), il n’y a que des intérêts.Chaque pays est le meilleur défenseur de ses propres intérêts. L’expression « pays frère et ami » relève tout simplement du langage de la diplomatie. La seule différence fondamentale entre nos partenaires, est que les uns se moquent éperdument que nos dirigeants instaurent une dictature, violent les droits de l’homme ou volent nos ressources et les autres font semblant parfois de se soucier du bien-être des populations des pays avec lesquels ils nouent un partenariat. Ces derniers font semblant parce qu’ils peuvent être alliés de dictatures, lorsque celles-ci sont favorables à leurs intérêts. Mais au fond, tous les partenaires étrangers se battent pour les intérêts de leurs propres citoyens.
Il appartient donc à nos dirigeants de se battre pour nos intérêts dans le partenariat avec les autres. Mais c’est surtout à nous citoyens de nous battre pour avoir des dirigeants qui se battent effectivement et non pour eux-mêmes et pour leurs proches.
Si nous portons à la tête des nos États des bandits ou des dirigeants qui n’ont d’autre souci que leur confort personnel et piétinent les intérêts de la collectivité, ce ne sont pas nos partenaires qui viendront changera cela, qu’ils soient américains, français, anglais, chinois, turcs, russes, indiens ou des partenaires nationaux.
— conakrylemag