
Aujourd’hui, #Masta_G de la saga Hip hop retourne à la terre des ancêtres, les ancêtres vénérés….
Si seulement il était possible de lui emprunter sa plume, sa plume acerbe, une dernière fois pour décrire ce MC si particulier, si singulier qu’il en était devenu anormal.
La normalité? Ça n’a jamais été son truc. Car, son truc à lui, c’était d’affirmer sa différence, son africanité chevillée au corps. Se démarquer. Surtout être lui-même, même quand ça dérange . Surtout quand ça dérange.
Par sa musique, son flow, par son identité culturelle ou d’homme, par son raisonnement…. Tout en Masta G appelait à la remise en question, à l’interrogation, au questionnement, un questionnement parfois existentiel.
Souvent incompris, parfois ostracisé, mais « Gui Masta » n’a jamais été artiste à vouloir plaire coûte que coûte, contrairement à nombre de rappeurs. Il était homme à mourrir avec ses idées, tant que son message était délivré, c’était le plus important. Le rap était comme un sacerdoce pour lui.
Aujourd’hui, Masta G retourne à la terre des ancêtres, les ancêtres vénérés..
Si je devais m’essayer à une description ( que sa modestie me le pardonne ) , je dirais que le rap guinéen perd sans doute le mc le plus engagé qu’il n’ait jamais eu, la jeunesse perd un soldat constat et loyal, et la société quant à elle perd un de ses avocats les plus infatigables.
20 ans sur le pont à travailler à l’éveil des consciences, à le chanter et à agir pour que nous prenions conscience de QUI sommes-nous.
Alors, aujourd’hui Masta G retourne à la terre des ancêtres, les ancêtres vénérés…
Avec sans doute un sentiment d’inachevé, mais avec une réalité qui ne laisse aucun doute sur l’ampleur du boulot abattu pour cet intrépide soldat de la plume et du micro .
Une grande gueule , dans le vrai sens du terme, qui a passé une grande partie de sa vie à « aboyer » nos malheurs.
Aujourd’hui, Masta G retourne à la terre des ancêtres, les ancêtres vénérés, nos prières t’accompagnent, soldat. Et que la terre des ancêtres te soit légère .
Amin🙏
Par khareman
— conakrylemag