Votre quotidien en ligne, Libreopinionguinee.com a reçu en interview exclusive, Bah Oury, 1er vice-président de l’ufdg ce dimanche 07 février 2016. Il est revenu largement sur les événements malheureux qui ont coûté la vie à un journaliste à l’entrée du siège du plus grand parti d’opposition guinéenne. Sa version des faits, son avenir politique et son exclusion de l’ufdg.
lisez plutôt
Libreopinionguinee: Que s’est-il passé à votre souvenir, le vendredi 05 février 2016 à votre arrivée au siège de l’ufdg?
Bah Oury: comme prévu j’avais annoncé plus d’une semaine que je me rendrai au siège de l’ufdg pour saluer l’institution politique et l’ensemble de membres du bureau exécutifs national. Cellou Dalein était au courant de cela, donc il a convoqué une réunion extra ordinaire de son conseil politique élargie. Ils ont pris une décision » d’exclure Bah Oury de l’ufdg ». Connaissant les statuts et le vote du congrès national, cette décision est nulle et non avenue. C’est pour cela que j’ai maintenu mon programme initial; d’aller au siège.
Quand je suis arrivé à 16h30, j’ai été accueillis par des cris saluants; Bah Oury, Bah Oury, Bah Oury…
Un nombre impressionnant de journaliste était dans l’impasse qui mène au siège et ils filmaient tout ce qui se passait. Le portail du siège était barricadé de l’intérieur, un groupe hostile était à l’intérieur de la cours et qui refusait l’ouverture. J’ai poussé le portail avec des militants du parti qui souhaitaient entrer dans l’enceinte du siège.
À un moment donné, le portail s’est entre ouvert et de l’intérieur, une personne m’a frappée sur la tête avec un objet solide.
Ce coup violent m’a sonné, j’ai titubé et failli tomber. Les jeunes qui étaient derrière m’ont retenu. J’avais presque perdu connaissance. Quelques instants après, j’ai entendu un coup de feu, pour moi, en ce moment là c’était un petar, immédiatement, des jets de pierres ont fusées de tous les côtés et des jeunes m’ont protégés en m’évacuant du lieu le plus rapidement possible.
Dans la voiture, 30 mn après, une journaliste de Rfi m’appelle pour me dire que selon les informations, un journaliste serait atteint par balle, comme c’était au conditionnel, j’ai demandé à ce qu’on cherche à avoir des informations plus précises.
À ce moment là, j’étais en route vers un hôpital pour voir l’état de ma blessure.
Voilà ce que j’ai vu et entendu.
D’aucuns vous accuse d’être l’auteur du tire tuant le journaliste?
Bah Oury: des images existent, les témoins sont nombreux, qui ont formellement identifiés l’auteur des coups de feu.
D’autres disent qu’il y’a eu trois coups de feu au lieu d’un seul, cela appartiendrait à la garde rapprochée de Cellou Dalein.
Les mensonges que lui (Cellou Dalein) et ses amis se sont précipités de répandre un peu partout, est une preuve de leur forfaiture dans cette opération. Ils ont voulu attenter sur la vie de Bah Oury et de ses proches, deux personnes ont été poignardées d’autres poursuivies avec des jets de pierres et toutes ses personnes qui agissaient ainsi ont été formellement reconnues.
Le dossier est actuellement en instruction au niveau de la gendarmerie nationale. Le procureur de la République s’est saisie de l’affaire et le juge d’instruction à commencé son travail.
Hier, samedi de 15 h a 17h au niveau de la gendarmerie, j’ai fait ma déposition pour dire tout ce que je savais dans cette affaire. Cellou Dalein est aussi convoqué. La justice fera son travail et j’espère que toute la lumière sera faite sur ce drame et que les responsables seront punis.
Quelle sera la suite après votre exclusion de l’ufdg, pensez-vous porter plainte?
Bah Oury: je n’abandonnerai jamais l’ufdg, ceux qui pervertissent le nom de l’ufdg seront éjecter de ce parti.
Nous irons jusqu’au bout et le combat continu.
Vous avez peur pour votre sécurité en Guinée?
La preuve est donnée que c’était l’assasinat de Bah Oury et de ses proches qui est programmé par le camp adverse, mais le monde entier le sait désormais.
Quel message avez-vous à dire au peuple de Guinée, à la famille du défunt et à la presse guinéenne?
Bah Oury: hier samedi matin, très tôt, je suis allé à la morgue de l’hôpital, Ignace Deen pour rendre hommage au jeune, Elhadj Mamadou Diallo et ce matin, une délégation ira présentée les condoléances à la famille du défunt à mon nom.
Le soir du vendredi, nous avions déjà présenté nos condoléances à la presse guinéenne et notamment à Guinée7.com, nous réitérons ces condoléances à l’ensemble du peuple de Guinée.
Qu’est-ce vous voulez rajouter?
Bah Oury: la vérité triomphera et la justice vaincra.
Une interview réalisée par Macka Balde et Sidi Diallo depuis Paris France pour Libreopinionguinee.com (LOG)