BIOGRAPHIE DU REGRETTÉ MORY DJELI DEEN KOUYATÉ, L’ARTISTE AUX PECTORAUX D’ACIER !
Son enfance
Né en 1963 à Siguiri, dans une famille de griots (djélis), Mory Djély Deen Kouyaté débute sa carrière musicale à Kankan alors qu’il n’avait que 15 ans. Elevé par sa marâtre, Mory Djély Deen Kouyaté n’a pas poussé les études bien qu’il soit le fils d’un intellectuel.
» J’ai grandi avec la seconde épouse de mon père qui n’avait pas d’enfants. J’ai été élevé par cette dernière qui a assuré mon éducation. J’ai chanté d’ailleurs dans une de mes chansons pour elle dans le titre » N’nah Nako ». Elle s’appelle Nako Kouyaté. J’étais plus proche d’elle et je l’ai connue en tant que mère autant que ma mère biologique Djéné Kouyaté. J’ai grandi dans une famille africaine et cela m’a suffisamment forgé et montré l’importance de la famille. J’ai vécu une enfance pleine de leçons « .
Chant contre études
Dès sa tendre enfance, Mory Djély éprouve une ambition pour la musique et abandonne l’école en au CEP, précisément en classe de 6ème année. « Mon père était un intellectuel, mais j’ai abandonné les études en 6ème année parce que je n’étais pas ambitieux côté scolarité. Pourtant, mon père était un intellectuel et mon grand frère a été député de Siguiri. Mais, je me suis englouti dans le monde musical et la culture de griot m’a très vite embarqué. Mon père, parfois, me tapait pour ne pas que je chante. Mais, j’aimais la musique et je suis un griot (djéli) né« , raconte-t-il.
Son parcours
Mory Djély a un palmarès bien rempli. 7 albums dont certains lui ont valu des distinctions tant au niveau national qu’international.
« J’ai partagé des concerts avec de grandes stars un peu partout dans le monde. Comme Jean-Philippe Rykiel, Tiken Jah Fakoly et tant d’autres célébrités. J’ai 7 albums qui m’ont valu plusieurs prix en Guinée et à l’international « , confie l’artiste.
Depuis 2016, Mory Djély était installé en France avec sa famille.
» Je suis tombé malade en 2007. J’ai été évacué au Maroc et on m’avait demandé d’arrêter de chanter. Mais, j’ai continué à chanter et j’ai sorti un album « , disait il en promettant de revenir bientôt en Guinée pour se consacrer à la musique et à la formation de jeunes musiciens.
Malheureusement ce retour n’aura jamais lieu car notre belebeleba s’est couché pour de bon hier Samedi 22 juin 2024 plongeant toute une nation dans un profond émoi.
Khalil Djafounouka KABA
PAR CONAKRYLEMAG.COM
— conakrylemag
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