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« Déjà » 2,79 Mds€ levés en six mois alors que seulement 1,95 Mds€ avait été mobilisé sur la même période l’an dernier… Rien que cette donnée suffit à mettre du baume au cœur aux acteurs de l’entreprenariat et de l’innovation. Si on a souvent – et avec raison – estimé qu’il y avait trop de startup et que le principe de la startup tue la startup, cette compilation depuis le début de 2019 tend à prouver que l’année ne sera pas annus horribilis. Bien au contraire.
Davantage de tickets à plus de 50 M€
C’est ainsi que l’analyse aussi Camille de Guillebon, associé et Directeur EY région Sud-Est & Monaco. « Le montant des opérations en nombre comme en volume a explosé« . Ce n’est pas tant le nombre de levées réalisées qui compte – 333 opérations en 2018 pour le premier semestre contre 387 pour 2019 à la même période – mais davantage le montant levé par opération. Un élément significatif qui tend à prouver la confiance des investisseurs et donc celle du marché. Du genre à encourager et à créer un effet d’entraînement.
Et c’est précisément sur le segment des tickets de +50 M€ que c’est le plus visible : en un an, on 220 % d’augmentation soit des tickets moyens qui atteignaient 331 M€ en 2018 à 1,053 milliard d’euros en 2019. Une évolution sensible tout autant en terme de nombre d’opérations, à + 200 %.
Moindres mais pas davantage négligeable, les tickets de 5 à 10 M€ enregistrent aussi une hausse qui n’est pas à négliger, atteignant en moyenne 269 M€ contre 180 M€ l’année dernière.
« Cela constitue une information encourageante. Car ces levées font le lit des futures scaleups, voire des prochaines licornes« , analyse Camille de Guillebon. « Les levées supérieures à 50 M€ ont été multipliées par trois ce qui est la démonstration de la capacité à développer de futurs champions« .
Structuration de l’écosystème
Autres indicateurs, les opérations selon les stades de maturité sont également un indicateur significatif. Ainsi ce sont les levées en série B qui ont le plus progressé, avec un peu moins d’opérations réalisées que l’année précédente – 57 contre 61 – mais avec ticket moyen de 14, 8 M€ contre 9,1 M€ pour un total investit réunissant 842 M€ contre 558 M€ en 2018. Même cas de figure avec la série C, qui a enregistré une baisse du nombre de levées mais qui voit le montant des investissements passer de 561 M€ à 760 M€.
En réalisant 12 opérations de plus de 50 M€ contre respectivement 11 et 15, la France se place entre l’Allemagne et le Royaume-Uni, pour ce dernier cas, l’effet Brexit jouant peut-être un rôle d’éperon. Et si l’on considère la variation sur le montant levé total par semestre entre 2018 et 2019, la France enregistre un fabuleux +221 % contre un bon +176 % pour le Royaume-Uni et un timide + 46 % pour l’Allemagne.
« Ces indicateurs prouvent que l’économie de la scaleup est en train de se structurer. Là où nous étions en retard par rapport à nos voisins, nous sommes en train de rattraper notre retard« , comment Camille de Guillebon, qui insiste pour rester attentif au comportement de l’Hexagone face aux voisins européens. « Il va être intéressant d’observer les opérations qui se dérouleront d’ici la fin de l’année« , étant donné le trend actuel, fort intéressant.
Stop ou encore ?
En Provence Alpes Côte d’Azur, on se maintient, en ne tenant pas compte de l’Ile-de-France, sur la troisième marche du podium des régions qui se comportent bien. « Nous sommes sur un bon positionnement« , confirme Camille de Guillebon. « Que va donner le deuxième semestre ? » Mieux ou vraiment beaucoup mieux ? Avec 22 opérations et 84 M€ levés, le Sud reste stable. Entre temps, l’écosystème s’est renforcé, notamment du côté d’Aix-Marseille note le directeur EY pour le sud-est et Monaco, voyant dans la naissance de ZeBox une autre structure capable de tirer les jeunes pousses vers le haut. Alors que « thecamp, Marseille Innovation, PFacctory sont dynamiques« . Nice et Sophia-Antipolis continuent leur bonhomme de chemin estime-t-il, rappelant les levées récentes de Quantificare (5M€), myCoach (6 M€) ou Therapixel (5M€) comme autant de promesses. « Le baromètre pose des questions« , avoue Camille de Guillebon. La deuxième partie de 2019 sera-t-elle aussi favorable que les six premiers mois ? Qui se fera remarquer par un tour de table record ? Mais comme le rappelait La Tribune, à quand un décollage des fusions-acquisitions dans la French Tech ? Sans nul doute le prochain pas à franchir pour espérer continuer à compter dans l’écosystème mondial.
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