Maillage territorial
« Il y a eu l’élargissement des trottoirs, puis la création d’un parking souterrain et enfin les travaux liés au tram. De fait, les Niçois ont peu à peu déserté le quartier. Or, c’est la vente directe qui fait vivre Florian, 80% de notre chiffre d’affaires provient de la vente en boutiques« , souligne Sandrine Fuchs Wyler qui évalue de 20 à 30 % par an la baisse de l’activité niçoise depuis le début des chantiers. En réaction, l’entreprise a donc décidé de se démultiplier. Aux deux boutiques-ateliers historiques basées au Pont-du-Loup, près de Grasse (spécialisée dans les fleurs), et à Nice (dans le chocolat), qui placent la Confiserie Florian dans le Top 10 des entreprises les plus visitées en France, dans le Top 3 des Alpes-Maritimes, se sont ajoutées les magasins de Gourdon (2015), de Grasse (2016) ainsi qu’un stand sur le Cours Saleya (2017), place de marché incontournable de la capitale maralpine. Une Boutique du Chocolat a également été créée, à quelques mètres de la fabrique artisanale du Pont-du-Loup afin là aussi de réanimer la marque historique et soutenir le lancement de nouveaux produits : pâte à tartiner, confiture de chocolat et liqueur de cacao. « Nous cherchons d’autres emplacements, notamment du côté de Saint-Paul de Vence et d’Eze« , reprend Frédéric Fuchs. Lequel entend ainsi compléter son maillage du territoire, tout en étoffant, en parallèle, sa présence dans des points de revente tiers comme les épiceries fines Lafayette Gourmet, les magasins de fleurs Au nom de la rose ou de meubles déco Alinéa qui distribuent les confiseries azuréennes depuis déjà une petite dizaine d’années.
2,2 tonnes de fleurs transformées en 2018
Celles-ci sont évidemment artisanales et réalisées, en ce qui concerne les produits à base de fleurs, exclusivement à partir de matières premières cultivées sur les terres du bassin grassois. En 2018, 1,4 tonnes de rose Tango et Centifolia, 500 kg de violette Victoria, 200 kg de jasmin et 140 kg de verveine ont ainsi été travaillés et transformés en confits, sirops et liqueurs ou cristallisés pour agrémenter chocolats et nougats, miels et calissons. Ces deux dernières douceurs bénéficiant d’une marque déposée, Mielôfleurs pour les premières, Califleurs pour les secondes. « Nous sommes très attachés au pays grassois et à ses producteurs, c’est dans l’ADN de la confiserie qui, jusqu’en 1996 et la scission du groupe familial, était un petit morceau de la parfumerie Fragonard« , rappelle Sandrine Fuchs Wyler.
« Une valeur sûre »
L’entreprise emploie 28 personnes à l’année, plus d’une cinquantaine en saison, c’est-à-dire à Noël, lors du carnaval (février) et à Pâques. « Durant la période des fêtes, nous expédions plus de 300 colis par jour« , détaille la dirigeante dont l’activité VPC (Vente par Correspondance) reste encore supérieure à celle d’internet. « Notre fichier papier compte plus de 100 000 adresses, internet, 17 000, mais l’activité en ligne progresse sensiblement depuis la refonte du site en 2017« . Elle a ainsi bondi de plus de 50 % depuis le début de l’année. « C’est une de nos marges de progression« , confirme Frédéric Fuchs qui souhaite franchir, d’ici à deux ans, la barre des 4 M€ de chiffre d’affaires contre 3,5 M€ réalisés en 2018 (stable depuis trois ans). « Nous sommes optimistes, les investissements opérés vont porter leurs fruits. La Confiserie Florian demeure une valeur sûre qui vend du beau, du bon, du gourmand« .
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