
Dès le début, beaucoup de guinéens ont appelé à la fermeture des frontières, au confinement total de la population, mais apparemment ce n’est pas tombé dans de bonnes oreilles.
Notre pays manque de tout, hôpitaux, centre de santé, nourritures, tests, moyens de transport, eau …. On devrait anticiper les choses. Malheureusement ça n’a pas été le cas.
Pour des raisons politiques, certains ont pensé que ceux qui voulaient le report des élections et la fermeture des frontières le disaient juste pour masquer leur échec face à la mise en place de l’agenda du président.
Nous devons savoir une chose en Guinée, quand c’est bon, c’est pour tout le monde, quand c’est mauvais, c’est encore la même chose. Mais pour beaucoup, tous ceux qui dénoncent sont les ennemis du pays, et pourtant il y’a une forte dose de patriotisme dans la dénonciation en Guinée.
Tout le monde critique Dr Sakoba Keita avec son équipe de mal gérer cette crise sanitaire. Nous oublions que nous avons un système sanitaire parmi les plus fragiles au monde. Ceux qui ont le temps peuvent vérifier. Ce Monsieur ne fait qu’avec les moyens de bord.
Accusons le de mensonges sur les chiffres, mais pas d’autres choses. Ce Monsieur n’est qu’un conseiller du gouvernement dans la gestion de cette pandémie.
Dans certains pays où le gouvernement lutte réellement contre cette pandémie, on a trouvé moyen d’augmenter le transport en commun histoire de décourager les sorties, de fermer les marchés qui sont une grande source de propagation, plus que les écoles, les universités, les lieux de culte, les bars, les transports en commun. Chez nous, on rend les bus publics gratuits pour augmenter la propagation. Quand beaucoup seront malades, on aura des aides des gens que nous aimons insulter d’ingérence dans nos affaires.
Comme pour Ebola, il y’aura beaucoup de véhicules 4 4 et comme ça, on les donnera aux petites et petits du quartier. Attendons seulement. Personne qui sera vivant hein.
A cette allure, cette crise sanitaire finira par les émeutes en Guinée, il ne faut se voiler la face pour ça.
La plus leçon que nous tirerons de cette crise sanitaire, c’est que chacun se rendra compte que kissi, soussou, malinké, peul, landouma, baga, kpèlè, manian, könö, konianké, bassari, toma, kouranko, lélé, nous formons une nation, le bonheur de la Guinée, c’est pour nous tous.
Robert Kamano