Nous sommes en 1993. Je finis le lycée
Je participe à un projet de création théâtrale qui s’appelle « Il était une fois… l’alphabète dans laquelle je tenais le rôle principal.Pièce adaptation d’un certain Kiridi Bangoura, d’un texte d’un certain Williams Sassine, mise en scène d’une certaine Fifi Raliatou Fifi Tamsir Niane, assistée d’un certain Ansoumane Conde.
Deux mois de répétitions au Voile de la mariée à l’issue desquels mon père m’avait interdit de rentrer à la maison. Comme beaucoup de parents peuls, il tenait pas le théâtre en haute estime. Après la première du spectacle au Palais du Peuple, papa Niane, accompagné d’un imam père d’une certaine Kadija Bah, a décidé de me ramener à la maison et de parler à mon père du théâtre, de l’art en général et de ce qu’il constituait à la fois à mon profit et au profit de la société. Ce fut un grand moment d’émotion pour mon père. Et ce fut la dernière fois que nous discutions de mon engagement dans le domaine artistique.
Aujourd’hui, plus que jamais je reste reconnaissant au Professeur Djibril Tamsir Niane, parce qu’il nul doute que je suis devenu ce que je suis aujourd’hui, notamment dans l’art, il y a contribué grandement. Merci papa. Dors en paix.
— conakrylemag