Je suis un consommateur moyen d’électricité et d’eau. Sur deux mois, je paie à EDG entre 140 et 150 milles francs guinéens et avec mes co-locataires je paie 240 à la SEG soit 40 milles francs chacun. Globalement d’avril à juin, l’Etat m’aide à payer environs 200 000 GNF. C’est bien. Ma voiture ne consomme pas assez, je paie le carburant à 9000 GNF le litre.
J’ai cependant été étonné la dernière fois quand j’ai dû débourser 40 000 GNF pour mes deux belles soeurs qui devraient partir de Tombolia pour Sanoyah. Le transport a doublé pour respecter les mesures du gouvernement.
Puisque je ne suis pas considéré comme le citoyen très pauvre, je n’ai pas droit comme beaucoup d’autres guinéens au fond de l’ANIES.
Transport public: les bus ne sont pas suffisants pour tous. Le prix du riz a augmenté. Nous sommes à plus de 300 000 GNF. Sur trois mois, c’est bien ce que certaines familles modestes comme la mienne dépensent pour un sac. Et s’il faut (puisqu’on doit payer pour les condiments quand même) ajouter l’argent de la popote, il faut bien voir au minimum 30 milles francs guinéens par jour. C’est environ 1 million de GNF. Pendant la période d’aide du gouvernement, il me laisse dépenser 3 millions.
Concrètement, comment arriver à la maîtrise des prix? Surtout lorsque les denrées doivent partir de Conakry pour l’intérieur du pays. Les populations rurales n’ont pas accès à l’électricité ni à l’eau. Mais pour l’instant, l’Etat pense qu’elles ne sont pas touchées par le Covid 19.
Bref: ce n’est pas une aide. L’Etat ne veut pas tomber après la pandémie, il faut bien le comprendre. Mais il faut être clair, le citoyen moyen ne sera pas soulagé. Sa situation de vulnérabilité risque même de s’aggraver. Il risque de payer bien plus qu’avant. Je ne suis pas économiste, j’ai juste pensé à mes dépenses personnelles après la publication du plan de riposte, nous pouvons en parler.
La plume à Jacques