Guinée : Détention controversée d’un maire souffrant sur ordre de l’ex-ministre Charles Wright
En Guinée, la détention du maire de la commune rurale de Malanta, dans la préfecture de Gaoual, région de Boké, suscite des interrogations et des inquiétudes. Retenu depuis deux jours sur les instructions du procureur de Gaoual, Alhouseiny Diallo, décrit comme étant malade, se trouve empêché de recevoir des soins médicaux nécessaires. Cette situation intervient suite aux directives d’Alphonse Charles Wright, ancien ministre de la Justice, visant à poursuivre les maires pour enrichissement illicite et détournement de fonds publics.
Selon les informations recueillies par Africaguinee.com, cette arrestation a eu lieu dans un contexte où tous les maires de la région étaient convoqués à une réunion par le préfet de Gaoual. Cependant, en raison de l’absence du préfet, c’est son attaché de presse qui a mené la réunion, au cours de laquelle il a été révélé que le procureur avait reçu l’ordre de l’ancien ministre Wright de lancer des poursuites contre eux.
Les événements ont rapidement évolué pour Diallo et ses collègues maires, qui, après avoir été convoqués, se sont retrouvés face à la police et à la gendarmerie pour être ensuite auditionnés. Toutefois, le procureur étant absent, ils ont été initialement renvoyés chez eux. Le retour du procureur à Gaoual a marqué un tournant pour Diallo, particulièrement affecté par cette situation en raison de son état de santé précaire.
Malgré ses problèmes de santé, Diallo a été placé en garde à vue après son audition, au cours de laquelle il a été questionné sur l’utilisation des fonds publics. Il a exprimé sa détresse face à l’impossibilité de se faire soigner, soulignant l’injustice de sa situation.
Cette affaire, qui intervient dans un contexte politique tendu marqué par la récente dissolution du gouvernement, soulève des questions sur la légitimité des accusations portées contre les maires et sur le traitement des responsables locaux dans le pays. La situation de Diallo, en particulier, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les élus locaux et la nécessité d’une justice équitable et respectueuse des droits fondamentaux.
Le dossier reste ouvert, en attente de développements supplémentaires et de réponses de la part des autorités judiciaires concernées.
— conakrylemag