Là où un cortège funèbre a été gazé et où il y a eu des morts par balles à l’occasion de l’enterrement d’autres morts par balles;
Là où des hommes en uniforme ont lancé des grenades lacrymogènes dans une structure sanitaire et y ont fait irruption pour intimider et terroriser des citoyens ;
Là où d’autres établissements de soins auraient refusé de recevoir des blessés et des morts par balles ;
Là où des citoyens présents dans un domicile privé à l’occasion d’une cérémonie de présentation de condoléances ont été gazés;
Là où un sexagénaire a été pris à partie et humilié alors qu’il se rendait à la mosquée ;
Là où la demeure d’une autorité morale et celle d’une autorité religieuse très respectées n’ont pas été épargnées par les forces de l’ordre ;
Là où on parle des morts par balles avec un grand éclate de rire;
Tirer sur une ambulance est dans l’ordre normal des choses. Personne ne doit s’en étonner. S’en indigner oui, mais s’en étonner, non. Que l’âme de l’expression » on ne tire pas sur une ambulance repose en paix ».
Par Me Mohamed Traoré,