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Journalisme ou cirque de l’égo : pour une OGUIDEM de survie
Par Abou Maco
Journalisme ou cirque de l’égo : pour une OGUIDEM de survie
Il devient non seulement nécessaire, mais vital, de mettre en place une nouvelle OGUIDEM. Non pas pour encadrer la presse comme on le faisait jadis, mais pour instaurer un minimum de règles dans ce qui devient, chaque jour un peu plus, un champ de tir journalistique.
Oui, un organe capable d’orchestrer, avec un semblant de décence, l’exécution mutuelle que certains journalistes appellent de leurs vœux à force de règlements de comptes médiatiques. Parce qu’à ce stade, il ne s’agit plus de liberté d’expression, mais de liberté d’agression. Et chacun semble vouloir accrocher une tête de confrère à son tableau de chasse, comme preuve de virilité professionnelle.
Trop de dérapages ? Ce mot est devenu faible. Il s’agit désormais d’une chorégraphie bien huilée de dérives, dans laquelle l’éthique danse pieds nus sur du verre, pendant que l’orgueil tient le micro. L’instrument d’information est devenu une arme blanche, le plateau un ring, et la plume, un outil de saccage.
Nous sommes bien loin de l’époque où des figures tutélaires de la presse guinéenne rêvaient de former des consciences, d’élever le débat et de servir la République. Aujourd’hui, certains rêvent d’algorithmes, de clashs et de clics, fût-ce au prix du métier lui-même.
PS : En galerie photos, vous trouverez des journalistes anciens et moins anciens de la presse privée, à une époque où l’on ne se serait jamais permis d’insulter père et mère d’autrui sur les ondes ou dans les journaux. Le niveau était alors d’une exigence remarquable.
Certains d’entre eux évoluaient aussi bien dans les médias privés que dans le secteur public ou au sein d’institutions. Parmi eux : Yamoussa Sidibé, Boubacar Yacine Diallo, Mohamed Salifou Kéita, Thierno Sadou Diakité, Marie Louise Diallo, Tété Kéita, Martine Condé, pour ne citer que ceux-là. Les images ne sont pas légendées : à chacun de reconnaître les visages familiers de cette époque où la presse se voulait école de rigueur et d’élégance.
Par Abou Maco
PAR CONAKRYLEMAG.COM
— conakrylemag
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